Si on prend un peu de recul, on va se rendre compte qu’au moment où les délégués du Rassemblement et ceux de la majorité présidentielle reconstituée étaient en plein débat sur les fondamentaux du compromis à signer, le chercheur africain originaire du Congo Brazzaville, publiait dans nos colonnes une théorie qu’il a dénommée la « démocratie du partage et de la non exclusion ».
A ce moment, beaucoup de nos lecteurs ne semblaient pas accorder une attention particulière à cette proposition. Et pourtant, Michel-Innocent PEYA, tel un visionnaire tout au long du processus de recherche des solutions à la crise en RDC, dans un contexte de rationalité limitée, décidait de façon séquentielle et choisissait pour chaque étape, pour chaque obstacle à surmonter, la solution probable qui pouvait correspondre à un seuil minimal de satisfaction pour tous sans discrimination idéologique. C’est pourquoi, tout en reconnaissant la liberté, la rationalité illimitée et la souveraineté de citoyens congolais de débattre de leur destin, le Chercheur Congolais, Michel Innocent PEYA, dans sa « démocratie du partage et de non exclusion », insistait pour que les acteurs traitent de la complexité de la crise en évitant le raisonnement a priori et des stéréotypes préconçus qui confinent certains groupes ou certaines personnes dans les clichés négatifs. De ce fait, l’auteur préconisait que dans une situation de crise comme celle de la RDC, la seule solution adéquate pour apaiser les tensions, la crise et le conflit, passe par l’application d’une démocratie d’inclusion totale. Celle-ci est fondée sur les principes tels que : le partage des responsabilités entre différents acteurs et la non exclusion de quelques groupes. D’où la participation de tous à la gestion des affaires publiques à la page 232 de son ouvrage « Démocratie à l’Africaine : Osambe ou Kinzonzi ».
Cependant, dans un tel contexte, précisait l’Ecrivain Michel Innocent PEYA, le partage devrait respecter le principe d’équité. En d’autres termes, chacun devrait être rétribué selon son réel poids politique et social de façon à créer l’équilibre de rapport de force sur terrain. De plus, pour maximiser les chances d’encrage de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale, Michel-Innocent Peya, proposait dans sa démocratie de partage et de non exclusion, que la représentation géopolitique des provinces et de forces socioculturelles soit assurée lors de ce partage. Il faut éviter, pour préserver la paix, de frustrer certains groupes et certaines communautés pour protester qu’ils sont minoritaires. Deux mois après avoir publié cette idée, les débats qui se déroulent actuellement sous la supervision de la CENCO, pour déterminer les modalités pratiques de l’application de l’accord du 31 décembre 2016, semblent donner raison à Michel Peya. Les acteurs en présence peuvent s’inspirer de cette proposition de cet homme des sciences afin de gagner en temps et de donner la chance à la consolidation de la cohésion ainsi observée. Si un groupe pense qu’il est plus important à lui seul et peut tout s’accaparer en mettant les autres en quarantaine politique et professionnelle, Michel Peya, avait prévenu que, dans ces conditions, soyez rassurés, la crise est loin d’être terminée.
Dans une démocratie de partage, l’exclusion est un vice, source des tensions éventuelles et des frustrations destructives. En outre, chaque processus est piloté par les acteurs de divers ordres : Groupes ou personnalités indépendantes ayant opinion. Le partage doit en tenir compte ? Dans le contexte des négociations politiques comme le cas actuellement en RDC, tout le monde compte dans la démocratie de partage. Par contre, dans un contexte électoral, le système de scrutin proportionnel apparaît indiquer pour assurer la représentation de toutes les couches à la gestion des affaires publiques.
Pour conclure, nous estimons qu’après ce bref aperçu rappel des écrits de ce chercheur au rendez-vous des événements et de l’actualité du continent, les protagonistes politiques de notre pays vont s’en inspirer pour que règnent à jamais la paix, la stabilité et la cohésion sociale en RDC et dans le reste de l’Afrique.
Source : site d’actualités C-news rdc.