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Le colonel Jean François Ndengue arrêté à Paris

Samedi 3 avril, Mwinda.L’information a d’abord été livrée dès 12 h30 ce vendredi 2 avril par la chaîne de télévision publique française France 3. Le colonel Ndenguet a été interpellé afin d’être entendu dans le cadre de l’affaire des disparus du beach, suite à la plainte de trois rescapés de ce crime.

Lors d’un sujet diffusé au journal de 19 h30 sur la même chaîne (1), on a appris ensuite que M. Ndenguet a été appréhendé par le service de recherches de la gendarmerie française. Puis il a été conduit au palais de justice de Meaux où il a été entendu de longues heures par le juge en charge de l’instruction de l’affaire des disparus du Beach.

La chaîne de télévision a du reste interrogé l’avocat de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH). Ce dernier a confirmé qu’il s’agissait là d’entendre un gros poisson puisque, a-t-il expliqué, F. Ndenguet était le responsable du « comité d’accueil » des jeunes qui disparaîtront par la suite au beach de Brazzaville.

Avec cette arrestation le chef de la police congolaise risque gros : il pourrait tout simplement être mis en examen pour crimes contre l’humanité (2). Ce ne serait que justice. Une justice que le gouvernement congolais freine de toutes ses forces, l’instruction au Congo ayant été suspendue depuis la mort du juge Nzouala, notamment.

On peut le pronostiquer : certains vont conclure au début de la chute de la maison de " l’homme de masses ". Ce serait faux. N’empêche, plus que pour la mise en examen du général Dabira, il s’agit là une grosse pierre lancée dans le jardin du pouvoir en place au Congo... et d’une bataille gagnée pour les familles des disparus et pour tous les Congolais épris de justice.

(1) Le sujet de France 3 était complet puisqu’il a replacé l’affaire des « disparus du Beach dans son contexte. Il a été expliqué, images à l’appui, comment Sassou a lancé son appel aux exilés leur demandant de revenir sans crainte au pays avant qu’ils ne tombent dans ce qui allait ressembler à une sorte de guet-apens. On a par ailleurs vu les images des miliciens pendant la guerre…

(2) Sauf si le Quai d’Orsay s’y oppose, en raison de l’immunité diplomatique dont pourrait bénéficier l’intéressé. Discutable néanmoins sur le plan juridique.

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