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Sassou : "Il n’y a jamais eu de massacre au beach"

Le président congolais Denis Sassou
N’Guesso a formellement nié mardi à Paris, où il achève une
visite officielle d’une semaine, les massacres perpétrés en 1999
dans la zone portuaire de Brazzaville, la capitale congolaise

Quelque 353 personnes auraient, selon des sources associatives,
été tuées par des éléments de la garde personnelle du chef de
l’Etat congolais dans la zone dite du "beach".

"Il n’y a jamais eu de massacre dans le beach. Cette histoire a
été montée en épingle par quelques individus comme Marcel Touanga
avec l’aide de certains médias. C’est une oeuvre de manipulation
que nous déjouerons", a martelé le président Sassou N’Guesso, qui
recevait à son hôtel parisien un groupe de journalistes.

Il a en outre estimé que la justice française n’avait pas
compétence pour enquêter sur "un prétendu massacre" au Congo
et sur lequel son pays est disposé à faire toute la lumière.

"Nous avons décidé pour prouver que nous n’avons rien à cacher
d’ouvrir au parquet de Brazzaville une enquête sur cette affaire.
Nous estimons donc que la justice française n’a rien à voir avec
cette affaire. Je l’ai d’ailleurs dit aux plus hautes autorités
françaises", a insisté le président Sassou N’Guesso.

Celui-ci a précisé qu’il ne répondra pas favorablement à la
demande de "déposition écrite" transmise au ministère français
des Affaires étrangères par le juge d’instruction de Meaux, près
de Paris, en charge du dossier "des disparus du beach".

Le général Nobert Dabira, a-t-il promis, ne répondra plus jamais
à aucune convocation du juge d’instruction dont le jeu, selon M.
Sassou N’Guesso, a été découvert.

Inspecteur général des forces armées, le général Dabira est
considéré comme un acteur clé des événements du "beach" par le
magistrat instructeur du tribunal de Meaux qui, faute d’une
réponse à sa convocation, a délivré un mandat d’amener contre
l’officier supérieur congolais.

cette déclaration du sieur Sassou soulève tout de même des questions : pourquoi enquêter quand le résultat est annoncé d’avance(par le président s’il vous plait), pourquoi refuser à la justice française la possibilité de laver les soupçons qui pèsent sur Dabira et lui même, où sont donc les 353 congolais partis de Kinshasa enregistrés par le HCR mais qui ne sont pas arrivés au Congo, pourquoi le Congo ne porte pas plainte contre le HCR et la RDC pour la disparition de ses compatriotes. Ainsi Touanga, ancien allié est devenu "un individu" nuisible, faisant le jeu de l’opposition et des médias ? Et quel jeu joue le juge français, pour quel but ? pourquoi ne pas transmettre une copie de cette déclaration comme déposition auprès du juge qui appréciera ?

Ce refus et cette fuite comme l’indique la FIDH ressemble plus à un aveu de culpabilité qu’à autre chose. La vérité que les autorités congolaises veulent à tout prix cacher finira par se reveler.

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