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Disparus de Brazzaville : des familles des victimes se portent partie civile

MEAUX, 26 avr (AFP) - 16h47 - Des familles de Congolais disparus en 1999 à leur arrivée au "beach", principal port de Brazzaville sur le fleuve Congo, vont se constituer partie civile dans le cadre de l’information judiciaire en cours au tribunal de Meaux, près de Paris, a-t-on appris auprès d’un de leur avocats.

Me Philippe Missamou déposera "la semaine prochaine" une constitution de partie civile de 46 familles pour 260 victimes, sur les 353 disparus recensés par les accusateurs, a expliqué l’avocat à l’AFP.

"Le mensonge que continue à entretenir le Congo est insupportable. C’est pourquoi nous allons citer les noms des familles des victimes. Jusque là, nous ne les avions pas mis en exergue en raison du harcèlement et des pressions subies là-bas (au Congo)", a indiqué Me Missamou.

Une plainte déposée en 2001 concerne la disparition de plus de 350 Congolais à leur arrivée au "beach".

Ils faisaient partie d’un groupe de plusieurs centaines de Congolais qui rentraient de leur exil dans l’Etat voisin, la République démocratique du Congo (RDC), où ils avaient fui les affrontements dans leur pays. Selon leurs proches et des rescapés, ces réfugiés ont été torturés et exécutés.

Début avril, le directeur général de la police congolaise, le colonel jean-François Ndenguet, de passage en France avait été écroué à la prison parisienne de la Santé dans le cadre de cette affaire, puis rapidement libéré en raison de son immunité diplomatique.

La plainte instruite à Meaux, en grande banlieue parisienne, pour actes de tortures et crime contre l’humanité vise plusieurs responsables congolais dont le président du Congo, Denis Sassou Nguesso.

Dans le quotidien Le Parisien de lundi, Alain Akouala, ministre de la Communication du Congo-Brazzaville, conteste le chiffre "ahurissant" selon lui de 353 disparus. "Ce chiffre est largement minoré", a indiqué pour sa part Me Missamou.

M. Akouala annonce "une procédure en dessaisissement de la justice française" devant la Cour de justice internationale de La Haye car, selon lui, la justice française "n’est pas compétente dans cette affaire".

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