La Fête nationale congolaise du 15 août 2019, nécessite un article de presse, une Interview, une chronique ou un livre pour expliquer la place de la constitution aujourd’hui au Congo après 59 ans d’indépendance.
Le juriste-écrivain congolais Richard Ossoma-Lesmois a choisi lui un livre. Notamment la parution de son ouvrage intitulé : « Attrape et farce de monarque Congo ».
En effet, l’actualité au Congo-Brazzaville est marquée ce mois d’août par la célébration du 59ème anniversaire de la fête nationale, le 15 août 2019. La plupart des grands médias racontent brièvement l’épopée de l’indépendance congolaise du 15 août 1960 et la création de la République du Congo.
La priorité accordée naturellement au message à la nation délivré par le président congolais, Denis Sassou Nguesso et qui est suivi des réactions diverses. Un grand classique en pareilles circonstances. Surtout au regard de l’accord arraché avec le FMI et qui est une bouée pour la République du Congo asphyxiée par la chute du prix du pétrole, et des risques considérables qui menacent le pays.
Dans son ouvrage Richard Ossoma-Lesmois apporte une originalité à l’information africaine et congolaise en cette période des souvenirs des effervescences des indépendances africaines ; et analyse des difficultés chroniques éprouvées par nombre de pays du continent noir dont le Congo-Brazzaville, à décoller sur les plans économique, social, culturel, politique, scientifique et être au diapason de l’ère numérique, des nouvelles libertés accordées aux citoyens partout dans le monde faute de se forger aux normes fondamentales qu’ils ont eux-mêmes choisies pour régir leurs sociétés.
« Quelle lecture faire de la place de la loi fondamentale dans la vie quotidienne au Congo et plus largement, en Afrique ? » se demande Ossoma-Lesmois ; et à qui s’adresse vraiment la Constitution d’un pays ?
L’ouvrage, donne les éléments de réponse en analysant les avantages et les inconvénients des différentes constitutions élaborées par le Congo. Il évoque notamment celle de 2002 abrogée par le référendum constitutionnel du 25 octobre 2015 au terme de deux septennats présidentiels. Une contribution à garantir la concorde nationale quand on sait l’extrême tension dans laquelle vit le peuple congolais aujourd’hui.
Sans tomber dans le piège de la facilité linguistique, Richard Ossoma-Lesmois traite les situations du quotidien de façon intelligente. En faisant l’écho d’un projet de constitution qui n’a jamais suscité au Congo-Brazzaville, autant de passions, éveillé des batailles d’idées, figé des convictions, cristallisé des haines, entraîné des controverses. Entre les convenances d’un mode d’exercice du pouvoir dessiné à l’issue des guerres congolaises successives entre 1993 et 2012, en plus des quatorze années des deux mandats présidentiels qui s’achèvent ; et la projection d’un nouveau format intéressant d’exercice du pouvoir.
Reste à préserver les acquis en préconisant les modifications conjoncturelles des missions dévolues aux instances du pays aux changements pittoresques de constitution qui parfois, ombragent d’incompréhensions, freinent d’élans d’émergence économique et sociale pris par le pays.
Clément Ossinondé
Pratique : Richard Ossoma-Lesmois, juriste-écrivain congolais domicilié à Fontenay-sous-Bois (France)
Courriel : [email protected]