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Vie des partis (2)

Les activités des partis politiques connaissent une dynamique sans précédent. La semaine passée, un peu plus de 20 partis politiques et associations se sont ligués pour constituer un front commun en vue de la mise en place d’une commission indépendante chargée de l’organisation des élections de 2007. C’est un défi lancé au gouvernement.

Parti Congolais du Travail (PCT)

A Ewo dans la Cuvette ouest ça a senti le roussi. Le compte-rendu à la base des conclusions de la 5e session ordinaire du Parti congolais du travail (PCT) qui s’est déroulé, il y a une dizaine de jour, sous un climat d’extrême tension entre les partisans des deux tendances qui déchirent le parti au pouvoir. Le mois d’avril, celui du 5e congrès extraordinaire non tenu depuis plus de 15 ans, sera un test révélateur dans le parti de Marien Ngouabi.

L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS)

boucle, ce 7 avril, sa ronde des sept arrondissements que compte Brazzaville . La dernière étape de cette tournée sera Moungali, avant le bouquet final du 22 avril.

Le 6 avril, le bar Louami à Talangaï à été le cadre de la rencontre entre la commission en charge de l’organisation du congrès de l’UPADS et sa base du 6e arrondissement de Brazzaville. L’orateur du jour, M. Joseph Wabari, deuxième vice-président de la Commission d’organisation du congrès de l’UPADS, a plaidé pour le retour au Congo de tous les leaders du parti aux trois palmiers, aujourd’hui encore en exil, gage de l’unité nationale retrouvée.
Les contacts avec la base a t-on expliqué ont pour objectif de sensibiliser et de mobiliser les militants de l’UPADS pour l’élection dans les mois qui suivent de nouveaux dirigeants du parti après une longue absence sur la scène politique nationale. Il a été également annoncé la tenue d’un megameeting ce 22 avril au Palais du parlement, à Brazzaville.

Ces séries de descentes sont marquées par l’absence de M. Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, ancien chef du groupe parlementaire de l’UPADS à l’assemblée nationale. Celui-ci ne reconnaît pas cette Commission préparatoire, qu’il trouve d’ailleurs tribale, discriminatoire et par dessus tout exclusive. Ce morceau choisi de son interview sur Radio Brazzaville est très expressif : « (...) Réduire l’UPADS à la taille d’une ethnie, en l’occurrence Nzabi, ou d’une région donnée n’adhère pas à ma démarche. Si l’UPADS est un parti des Nibolek, celui qui n’est pas du Niari, de la Bouenza ou de la Lékoumou ne trouverait pas sa place dans un tel parti. (...) Il n’est pas possible qu’un homme comme Mouanda Passi soit associé à la préparation du congrès de l’UPADS. Il n’est pas mieux placé que moi pour exécuter cette tâche. Il ne manque pas de cadres à l’UPADS, à l’exemple de Christophe Moukouéké (...). Je peux vous dire personnellement que si cette commission n’est pas dissoute pour mettre en place une commission qui tienne compte des gestionnaires du parti désignés par le congrès de 1995, dont le nombre pourrait être élargi à d’autres qui croient encore à l’UPADS, s’il y a deux congrès, nous en ferons deux. »

Pour M. J. Wabari, le départ du député Kignoumbi de la tête des parlementaires de leur parti n’influence en aucune manière le fonctionnement de l’UPADS. Il s’en explique : « Kignoumbi n’est pas le président de l’UPADS pour que son absence fasse tant de bruit. Même le président de l’UPADS, M. Pascal Lissouba, ne participe pas à nos descentes. Il n’est plus le président du groupe parlementaire. Il été remplacé par M. Jean Gilbert Nitou depuis la semaine passée. » A la question du boycottage de la Commission préparatoire, l’ancien ministre de la justice a répondu en ces termes : « Si Kignoumbi ne reconnaît pas cette commission, on peut lui lancer la balle en disant qu’il n’est pas non plus réhabilité dans l’UPADS. Puisque sa réhabilitation, comme la mise en place de la commission préparatoire ont été signées par M. Pascal Lissouba. » Et de conclure : « (...) L’état d’âme de Kignoumbi ne nous empêche pas d’aller au congrès. »

Mouvement Congolais pour la Démocratie et le développement Intégral (MCDDI)

Les démissions au sein du MCDDI sont pléthore depuis le 11 mars dernier, date de la rentrée politique du parti de M. Bernard Kolélas. Le premier à être tombé en disgrâce et à avoir, par conséquent, jeté l’éponge n’était autre que M. Michel Mampouya. Ce dernier serait en passe de créer sa propre formation politique. En effet, en référence d’un communiqué de presse publié ce 6 mars par le directeur de cabinet de cet ancien ministre de l’environnement, celui-ci après une longue période d’écoute des cadres, militants et sympathisants du MCDDI, aurait reçu l’aval des sages, jeunes et certaines individualités du parti de Bernard Kolélas, pour créer une nouvelle plate-forme politique.

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