Dans les bureaux de l’honorable Mabio Mavoungou Zinga, un hasard complaisant, nous a permis de croiser monsieur Sita-Bitori, membre du bureau politique du MCDDI et candidat malheureux aux législatives à Mpaka. Il a tenu à nous faire une déclaration que nous reproduisons in extenso. [1]
Je suis le représentant de monsieur Bernard Bakana Kolélas à Pointe-Noire. On m’appelle Kolélas en miniature. Je suis le chef du parti de monsieur Bernard Kolélas, le MCDDI, au Kouilou. Je suis membre du bureau politique du MCDDI.
Je suis celui-là qui travaillait nuit et jour pour que le président Bernard Kolélas revienne au pays pendant que des faucons disaient que : « s’il revient ici, la guerre va reprendre ». Monsieur Bernard Kolélas est rentré, il prône la paix, la réconciliation et la concorde nationale pour l’intérêt de notre peuple.
Monsieur Bernard Kolélas et nous autres avons été d’accord pour que nous puissions signer l’alliance avec le PCT, disons, revigorer cette alliance qui avait été signée depuis longtemps et qui n’a jamais été résiliée.
Voilà que nous allons aux élections et on fait des coups bas à l’allié.
Je suis donc candidat dans une circonscription à Mpaka et qui est annoncé comme vainqueur ? C’est le gars qui est septième, le candidat du PCT. C’est comme si j’allais en Corrèze et que je me fais élire, là bas où ne suis pas connu et que je batte le candidat qui est là bas en Corrèze en France.
Donc la circonscription de Mpaka est une circonscription acquise au MCDDI
Lorsque le Président de la République est passé ici, monsieur Denis Sassou Nguesso, j’avais été chargé de mobiliser les troupes. La mobilisation qui s’est faite là bas n’a pas de nom depuis l’histoire de Pointe-Noire. Ca veut tout simplement dire que les masses là-bas adhèrent aux mots d’ordre du MCDDI.
Mais pendant que les élections se sont faites, monsieur Paka Honoré à débarqué chez moi au salon et m’a demandé 5 millions pour que je puisse gagner. Je ne les ai pas, je n’ai pas pu les lui donner. Monsieur Paka, a traité d’un ministre de la République, qu’il est pingre, qu’il ne sait pas donner, qu’il ne donne pas et ce ministre de la République à été déclaré échoué.
En faisant un pas en arrière, Monsieur Paka Honoré, m’avait jeté en prison et m’avait gardé 11 mois en tôle. J’en suis sorti sans aucun procès. J’avais été arrêté sous le prétexte fallacieux que je distribuais de armes que monsieur Bernard Kolélas m’avait envoyées. Aucun scellé n’a été constitué, aucune balle, aucune cartouche n’a été saisie. J’en suis sorti avec un diabète à cause des mauvais traitements.
Monsieur Paka Honoré est un obstacle, c’est un danger pour le Kouilou, c’est un danger pour la République. Alors je suis encore en alliance avec le PCT mais je crois que le président de la République doit prendre routes ses responsabilités pour que monsieur Paka soit mis hors d’état de nuire. Sinon 2009 va être hypothétique pour le Président de la République. Parce que ce qu’on a fait c’est un coup d’Etat contre le chef de l’Etat.
On ne peut pas vouloir de quelque chose et en même temps de son contraire. On veut de la paix et on attise la haine. Monsieur Paka avait déclaré que les originaires du Pool devaient repartir dans leur région. Comme si le commissaire central de Brazzaville était originaire du Pool, il est originaire du Kouilou, comme si l’évêque de Kinkala était originaire du Pool, il est originaire du Kouilou. Ca veut simplement dire que le cadre doit être utilisé par la République où il mérite d’être placé sans distinction d’appartenance politique, de tribu, de race, ou de région.
Je pense que je m’apprête à présenter une plainte contre monsieur Paka pour incitation à la haine et pour qu’il explique pourquoi il m’a jeté en prison durant 11 mois sans aucun motif. Aujourd’hui tous mes enfants sont exilés du fait que monsieur Paka m’a gardé en prison.
Alors cet homme phénoménal qui vit dans le complexe, doit être écarté de toutes les structures politiques. Si le PCT doit vivre, ce genre de personnes qui sont des hommes mauviettes devraient être écartées pour l’intérêt de la République parce que la République est une et indivisible.
DLD : Président Sita Bitori, dites nous dans quelles circonstances et combien de temps vous avez été incarcéré ?
SB : J’ai été incarcéré durant la durée de l’exil de monsieur Bernard Kolélas. Dès que monsieur Bernard Kolélas faisait une déclaration on venait me prendre sous le prétexte que j’aurais reçu des armes que j’aurais distribuées. J’étais incarcéré dans une cellule de 4 m² où nous étions soixante au commissariat de la Gare. J’ai eu toute la peau qui pelait, j’avais de la conjonctivite, pendant trois jour j’ai saigné des narines. Ça c’est l’œuvre de monsieur Paka Honoré Alexandre.