Conscient des enjeux et des perspectives médicales que suscitent la recherche sur les cellules souches, Barack Obama a décidé d’abroger le décret présidentiel de son prédécesseur. En 2001, George W. Bush avait sévèrement restreint le financement par l’État fédéral de la recherche sur les cellules souches provenant d’embryon humain. Cette décision avait considérablement limité les activités scientifiques dans ce domaine.
Lors de la campagne électorale de 2008, Barack Obama avait montré son désaccord face à cette initiative en martelant que l’administration Bush a lié les mains des chercheurs. Alors, le lundi 9 mars 2009, le président Obama a révisé les orientations scientifiques de la politique américaine en la matière. En effet, il a émis un nouveau décret en justifiant que la recherche sur les cellules souches permettra de soigner les pathologies les plus graves, comme le cancer. De plus, le nouvel homme fort de la planète a argumenté que :
« Nous allons apporter le changement que tellement de scientifiques et de chercheurs, tellement de médecins (...), tellement de malades et leurs proches ont espéré au cours des huit dernières années, et pour lequel ils se sont battus ; nous allons lever l’interdiction faite à l’État fédéral de financer la recherche pleine de promesses sur les cellules souches embryonnaires(...), nous apporterons un soutien vigoureux aux scientifiques qui mènent cette recherche. » [1]
Cependant, cet acte du président des États-Unis, Barack Obama, a provoqué une grande controverse. Les conservateurs et les communautés religieuses sont farouchement opposés. D’ailleurs, le Vatican et l’épiscopat américain ont fermement condamné la recherche scientifique qui affecte l’embryon. [2]
Certains élus du parti républicain ont même renchéri que le locataire de la Maison-Blanche a décidé de tuer des bébés.
En fait, les cellules souches sont des cellules indifférenciés qui sont capable de s’auto renouveler, de croître et de donner naissance à différents types de cellules spécialisées. Il existe plusieurs types de cellules souches :
– des cellules souches multipotentes (cellules foetales et adultes) capables de donner naissance à plusieurs types cellulaires, comme par exemple les cellules souches myéloïdes de la moelle osseuse qui sont à l’origine des cellules sanguines (érythrocytes, monocytes, granulocytes...) ;
– des cellules souches pluripotentes (cellules souches embryonnaires ou cellules ES), issues d’un embryon de 5 à 7 jours, capables de donner naissance à plus de 200 types cellulaires représentatifs de tous les tissus de l’organisme ;
– des cellules souches totipotentes, cellules issues des premières division de l’ovule fécondé (jusqu’au 4eme jour), capables de donner naissance à tous les types de cellules de l’organisme et les seules à permettre le développement complet d’un individu. [3]
Les cellules souches peuvent provenir soit des embryons, soit du fœtus. En outre, une technique efficace permet de produire des cellules souches à partir de tissus adultes ou par transfert de noyau. Effectivement, des chercheurs canadiens viennent de perfectionner une technique de transformation des cellules de la peau en cellule souche. D’après les auteurs de cette percée majeure : « la capacité de transformer des cellules de peau en cellules souches n’est pas nouvelle, mais il fallait jusqu’à présent recourir à des virus pour y amener quatre gènes nécessaires à l’activation des cellules. Le problème a été contourné en utilisant un extrait d’ADN d’un papillon, qui fournit les gènes nécessaires pour reprogrammer les cellules. Une fois la transformation enclenchée, cet extrait d’ADN peut être enlevé sans laisser de trace. » [4]
Cette technique est révolutionnaire, car elle permet de réduire l’utilisation des embryons humains et de minimiser les risques.
Les cellules souches jouent un rôle primordial dans la recherche sur les tumeurs tel que le glioblastome, qui est une sorte de cancer du cerveau. _ Les cellules souches sont souvent utilisées pour tester l’efficacité des molécules qui ont des effets anti-cancéreux.
De plus, les cellules souches offriraient plusieurs applications pour la thérapigénique [5] ou pour soigner des maladies dégénératives comme l’Alzheimer. Selon le Dr Nagy de l’hôpital du Mont Sinaï de Toronto au Canada, « le véritable espoir est que ces cellules puissent être utilisées pour réparer des tissus endommagés ou régénérer des zones endommagées par une maladie. Des cellules productrices d’insuline pourraient être implantées chez une personne diabétique, par exemple. Idem pour des cellules productrices de dopamine dans le cerveau, afin d’éviter la maladie de Parkinson. À terme, les scientifiques espèrent utiliser les cellules souches pour réparer la moelle épinière ou des organes comme le cœur, le foie et les reins. Étant donné que les cellules souches proviendraient du patient, celui-ci n’aurait pas besoin de prendre des médicaments antirejet tout au long de sa vie. » [6]
Donc, la recherche sur les cellules souches est cruciale pour trouver des remèdes efficaces contre une panoplie de physiopathologies. Alors, en imposant des restrictions financières sur les scientifiques, le président Bush avait commis une lourde erreur qui a freiné le développement des connaissances sur les cellules souches. Heureusement que son successeur a bien compris le potentiel extraordinaire que représente cette méthodologie et la recherche scientifique.
Comme promis, le président Barack Hussein Obama réalise le changement pour le bien-être des Américains en particulier et de l’humanité en général.