D’après les résultats de l’enquête nutritionnelle et de santé réalisée par la direction générale de la santé en janvier 2009, 50% des décès infantiles au Congo sont causés par la malnutrition. Ces résultats ont été rendus publics le 28 mai à Brazzaville, au cours d’un atelier tenu dans le cadre du Plan de coopération Congo-UNICEF.
L’enquête nutritionnelle et de santé a été menée dans six départements du pays à savoir, Brazzaville, le Pool, les Plateaux, Pointe-Noire, la Likouala et la Bouenza. Elle a concerné les enfants âgés de 0 à 59 mois.
Cette enquête nutritionnelle vise entre autres, l’évaluation de l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, des pratiques des mères en matière d’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants et des comportements, attitudes et pratiques des mères relatives à la santé.
Elle relève que les décès infantiles sont dus, notamment au faible taux d’allaitement maternel (15 à 26%). 47% d’enfants ne consomment pas d’aliments riches en vitamine A ; 48% ne consomment pas d’autres fruits et légumes ; 72 à 78% de mères n’initient pas l’allaitement maternel au temps opportun ; 59% d’accouchements non assistés par un agent de santé qualifié ; des femmes enceintes non suivies.
L’enquête fait aussi remarquer que la prévalence de la malnutrition aigüe augmente tandis que celle du retard de croissance diminue.
Devant cette situation préoccupante des mesures coercitives s’imposent. Selon le directeur départemental de la santé de Pointe-Noire, le Dr Joseph Mountou, l’amélioration de la qualité des agents de santé fait partie des mesures permettant de résoudre la situation.
« L’enquête a confirmé un certain nombre d’indicateurs relevés dans l’enquête démographique et de santé du Congo de 2005. Nous avons une feuille de route nationale pour appuyer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale au Congo. Il s’agit de mettre en œuvre cette feuille de route d’une manière efficace et efficiente, pour relever ces faiblesses afin d’être au rendez-vous en 2015 », a-t-il dit.
A quelques exceptions près, la mortalité infantile s’explique généralement par les conditions sanitaires lors de la grossesse et de l’accouchement, mais aussi par le manque de soins aux nouveau-nés. Ainsi des techniques comme la vaccination, l’administration d’antibiotiques lors d’infections et la réhydratation lors des diarrhées permettent d’éviter des décès d’enfants.
Rosalie Guielle
