Les notes de violons jouées par le Syndicat national pour l’équité et le renouveau (Syner) ne s’accordent plus avec celles du Collège syndical de l’enseignement du Congo. La pomme de discorde serait la non conformité de la prime de risque, en comparaison avec le décret y relatif établi en 1991.
Le président de ce syndicat, lequel est compté parmi les huit mouvements qui constituent le Collège syndical des enseignants dont la menace de grève a été définitivement annulée le 3 de ce mois, a été interpellé le 27 mars dernier par les services de la police nationale pour trouble à l’ordre social.
Il est reproché à M. Rémy Alain Blaise Boumba la distribution dans certaines administrations publiques d’une déclaration faisant état de l’arrêt de travail dans toutes les structures d’enseignement technique et général relevant de l’Etat à partir de ce 3 avril 2006 à 7 heures piles. Ce tract est daté du 25 mars.
L’applicabilité de cette déclaration aura sa raison en cas de non satisfaction à la demande relative à une modification de l’arrêté interministériel n° 2591du 25 mars 2006 fixant les montants et les conditions d’attribution et d’entrée en vigueur des indemnités et primes spécifiques des enseignants du secteur public du Congo. Ces avantages devraient être effectifs dès le paiement du salaire de mois de mars.
Le porte-parole de la police nationale, le Colonel Jean Eve Alakoua — l’un des acquittés du procès du Beach de Brazzaville — a qualifié cette déclaration de subversive et de nature à perturber l’ordre public. Par conséquent, M. Rémy Alain Blaise Boumba devrait répondre de ces propos au tribunal, malgré le contrordre que ce syndicaliste a donné aux siens à travers les medias de Brazzaville ce 27 mars.
