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L’épuisement des réserves pétrolières

Le pétrole est connu depuis plus de 5.000 ans. Les anciens écrivains grecs et chinois font déjà état son utilisation pour l’éclairage.

La première industrie pétrolière est née il y’a plus de 2500 ans au Moyen Orient grâce à l’exploitation d’affleurements de pétrole. On l’utilise alors dans la peinture, la médecine et la construction navale.

La découverte du pétrole par le colonel américain Edwin Drake le 29 Août 1859 en Pennsylvanie, marque le début de l’histoire contemporaine du pétrole. Le pétrole va progressivement remplacer et supplanter le charbon comme source d’énergie.

  • De 1901à 1945, il y’a eu développement de l’industrie pétrolière dans un grand nombre de pays. Mais la production américaine domine.
  • 1945-1973 : abondance, forte croissance de la consommation de l’énergie dans les pays développés.
  • 1973-1983 : Crises pétrolières dues aux nationalisations des hydrocarbures.
    • février 1971, Algérie
    • 1972, Irak
    • 1973, Libye
    • 1973, Guerre Kippour
    • 1979, Révolution iranienne
    • 1991, invasion du Koweït par l’Irak.
  • Le prix du baril passe de 3 à 13 dollars US. La production passe à 66 MBBLS/jour en 1983. Cette situation dure jusqu’en 1993.
  • 1986-2001 : retour à l’abondance avec notamment les pays du Golfe qui augmentent massivement leurs productions.
  • Surviennent tour à tour :
    • Ecroulement de l’URSS
    • Mondialisation
    • Forte augmentation de la demande mondiale, notamment en Chine et en Asie pacifique
    • Hausse de la demande importante de la Chine (augmentation de plus de 2.000 MBBLS/jour en quatre ans).

Force est de rappeler que le pétrole est un composé chimique constitué principalement par des atomes de carbone et d’hydrogène d’où l’appellation « hydrocarbures ».
Les hydrocarbures sont soit liquides (huiles ou pétrole brut), soit gazeux (gaz naturel), en fonction de leur composition et de leur état thermodynamique.
L’essence ou le gazole consommé dans les réservoirs des voitures, le fioul qui est brûlé dans les chaudières, le gaz de cuisine et tous les produits dérivés qui accompagnent notre vie quotidienne (matières plastiques) sont des produits de transformation du pétrole brut.

Le pétrole brut est transformé par les procédés de raffinage et de pétrochimie en produits finis commercialisables.
Les carburants, les lubrifiants, les produits chimiques tels que les insecticides, les plastiques, les textiles synthétiques, les peintures et autres, sont des dérivés du pétrole.

On nous dit que les réserves pétrolières représentent aujourd’hui une quarantaine d’années de consommation. La perspective de cette échéance n’a pas variée depuis des dizaines d’années. S’il en est ainsi c’est que les tehnologies extractives ont permis d’améliorer la quantité extraite (on en laissse moins au fond), d’atteindre des gisements antérieurement inaccessibles (offshore, puis offshore profond), extraction dans des régions autrefois trop hostiles… La mis en œuvre de ces technologies est onéreuse, leur coût est venu augmenter celui du produit.

Au début du 21 ème siècle, nous sommes à un tournant. La découverte de nouveaux gisements n’est plus à même de renouveler les réserves. Même si l’on peut encore compter sur une amélioration des récupérations, le pétrole viendra à s’épuiser d’ici quelques décennies.

En 2006, l’inquiétude est grande car le prix du baril du pétrole se situe près de 75 USD, soit 5 fois plus qu’en 2001. Cela est essentiellement du à l’épuisement rapide des ressources de certaines régions comme la Mer du Nord. Les prix du brut sont légèrement tassés aux environs de 60 USD. Il y a ralentissement de la demande et apaisement de la situation politique de certains pays producteurs comme le Nigeria.

La production britannique par exemple a diminué de 40% entre 2000 et 2005 tandis que la production australienne a diminué de moitié. Les éléments de la chaîne pétrolière ont vieilli et sont utilisés à 100% de leurs capacités.

L’on note une incapacité des pays du Golfe à augmenter suffisamment leurs productions.
Avec 87 millions de barils prétendument attendus en 2008, le pétrole, première ressource économique du Congo, accuse une baisse de production d’environ 10% au regard de celle de 2006 évaluée à 98 millions de barils.
Cette baisse s’expliquait en partie par un accident survenu sur le site de Nkossa, l’un des principaux gisements off shore au large de Pointe-Noire, la capitale économique du pays. Cet accident avait provoqué l’arrêt momentané de l’exploitation du gisement.
La diminution de la production pétrolière s’explique également par la réduction de la production de 10 000 barils/jour du champ de Mboundi. Cette baisse de la production vise à préserver les réserves du site. L’objectif est de minorer la diminution des réserves du gisement.
Toutefois, une amélioration de la situation interviendra en 2008, car la production pourrait s’élever à 105 millions de barils en raison de la reprise de l’activité des champs de Nkossa et de la mise en production d’autres champs pétrolifères.

Mais avant l’épuisement des réserves mondiales du pétrole dans l’immédiat, c’est à dire d’ici 5 ans pour les pessimistes et d’ici 25 ans pour les plus optimistes, la menace est celle de pénuries : l’offre ne devrait plus être capable de répondre à la demande toujours croissante, on aura atteint le pic de Hubert [1] pour le pétrole.

Quid des réserves gazières ?

En même temps, les Etats-Unis et la chine voient leurs réserves domestiques réduites à quelques années de production : comme pour le pétrole, une belle foire d’empoigne géostratégique pour l’accès aux réserves gazières se prépare ou est déjà en cours.

65 ans de réserves mondiales au rythme de la consommation 2003. Autant dire que la problématique de l’avenir du gaz est la même que celle pétrole, mais avec un décalage d’une vingtaine d’années. Ce décalage vaut pour l’épuisement des réserves, mais également pour le pic de Hubert du gaz qu’on voit venir 15 à 20 ans après celui du pétrole. La gaz nous offre donc un sursis, qu’il faudra utiliser au mieux pour préparer « l’après hydrocarbures ».

L’après pétrole cela nous concerne donc dès aujourd’hui. C’est trouver rapidement des énergies de remplacement pour réserver le pétrole qui nous reste à des utilisations « nobles » (fabrication des plastiques, des fibres synthétiques….). Et surtout, faire d’importantes économies d’énergie en particulier dans les pays gros consommateurs.

Le gaz est un peu mieux réparti dans le monde que le pétrole. Cependant, le moyen-orient et le bloc de la communauté des Etats indépendants, créée à la suite du démembrement de l’ex URSS concentrent près des trois-quarts des réserves mondiales.

Ce sont quelques pays du Moyen Orient, tous membres de l’OPEP, qui concentrent les 2/3 des réserves mondiales de pétrole. Avec une mention spéciale à l’Arabie Saoudite qui possède un quart de ces réserves mondiales. L’OPEP dispose de 80% des réserves, alors qu’elle ne produit actuellement qu’un peu moins de 40% du pétrole consommé dans le monde.

Cela se traduit aussi par un nombre d’années de réserves très important, dépassant souvent la centaine d’années

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