
Un adage populaire dit que : « un bon chef doit comprendre ce que ses administrés, ses enfants, parents, proches et autres courtisans ne lui disent pas par pudeur… ». Il n’ y a que dans notre pays et dans notre ville océane qu’un premier citoyen en fin de mandat peut se réjouir du passage de sa mégalopole de « Ponton la belle » à « Ponton la poubelle ».
La lecture de l’hebdomadaire la Semaine Africaine N°2761 du mardi 22 janvier 2008, nous à permis de retenir que le conseil municipal le plus « laborieux » qu’aura connu notre capitale économique s’est plu d’exprimer son autosatisfaction par la voix du président de son bureau exécutif et député maire. Le record affiché est celui d’avoir bitumé 5,2 km/an de route et construit 4,4 km/an de canalisation, durant les cinq ans de sa mandature.
Encore qu’il convient de bien savoir si les fameux 26 km de routes bitumé et 22 kms de canalisation dont s’enorgueillit le maire ne sont pas liés aux travaux de la municipalisation accélérée entrepris à la faveur de la commémoration du 44e anniversaire de l’indépendance de notre pays, et qui ont été financés de bout en bout par le gouvernement de la République.
Le maire se vante sans vergogne que l’immense majorité de ses administrés lui sont reconnaissants de son action. C’est les créditer d’une singulière cécité collective, en effet, comment pourraient-ils ne pas constater :
– L’inefficacité manifeste sur le terrain de la pratique des mesures liées à la mise en concession du traitement des ordures ménagères, à la mise en affermage des collectes des droits de place et du nettoyage des marchés domaniaux de la ville de Pointe-Noire, adoptés par le conseil municipal sortant en sa session ordinaire des 24 février au 04 mars 2006 ;
– La prolifération des dépôts sauvages d’ordures ménagères et autres tas d’immondices dans d’innombrables points sensibles de la ville, y compris le long de la prestigieuse avenue de Loango, lieu de tous les défilés officiels ;
– La subsistance des torrents et marres d’eaux qui obstruent la circulation, envahissent de nombreux artères et accélère le rythme de dégradation des routes "carrossables" ;
– Les semblants de chantiers engagés à la va-vite à l’approche des visites du Président de la République, demeurés inachevés et concentrés pour la plupart en ce qui concerne le bitumage sur les artères du centre ville empruntées par ce dernier ;
– La désarticulation des services de voirie urbaine, dont l’action est quasiment inexistante sur le terrain, en dépit des dotations d’engins offert à la mairie par la société pétrolière américaine Esso et la ville jumelée du Havre ;
– La complaisance dans la délivrance des titres de propriétés et autres documents cadastraux par les services municipaux habilités, même pour les zones protégés ou inappropriés à l’origine d’innombrables désagréments aux conséquence incalculables liées aux expropriations non indemnisés devenues monnaie courante.
La liste n’étant pas exhaustive, nous ne sommes pas du tout surpris de l’absence d’une politique de gestion urbaine globale et cohérente basée sur une stratégie à long terme. Comment le serions nous lorsque nous savons, en notre qualité d’observateurs avertis de la gestion de notre cité, que certains responsables municipaux sortant y sont arrivés par parachutage. D’où leur grand mérite de nous servir les plâtrages et autres actions de façades, avec les mêmes discours que nous avons toujours entendus.
Ainsi, comme nous, les pontenegrins, se rendent bien compte que les préoccupations relatives à l’assainissement et au développement socio économique n’ont pas connu d’avancé en cinq de mandature l’équipe sortante. Que ce conseil municipal affiche un bilan négatif et décourageant puisque la situation demeure inchangée et s’est même empirée à certains égards.
L’or étant à portée de vos doigts, dans la perspective des élections municipales 2008, chers concitoyens de la ville océane, le futur c’est déjà maintenant. Sachez donc vous débarrasser des dirigeants narcissiques qui ignorent que chaque chose à un temps y compris la gloire, d’ailleurs certains de plus grands ne sont t’il pas retombés dans l’anonymat.
Les frustrations étant le carburant de l’action, nous « les détracteurs fort heureusement en quantités infinitésimales » [dixit Roland Bouiti Viaudo] ne cesserons d’éveiller les consciences de nos concitoyens endormis.
Conjuguons nos énergies pour bâtir ensemble et en synergie, pas a pas, l’avancée de notre citée océane vers la modernité de ce 21e millénaire.
Wilfrid Olivier Gentil SATHOUD
Candidat tête de liste indépendant aux élections locales 2008
L’affiche ci-dessous nous apprend que Wilfrid Sathoud est candidat pour Energie dont le président fondateur est Anicet Poaty Amar et le président d’honneur André Okombi Salissa. Nous avons donc les plus grandes certitudes sur la nature très orientée de l’indépendance de ce parti, en dépit des dénégations de ses dirigeants.
Il est à noter que la première place féminine de cette liste dirigée par notre collaborateur occasionnel, est tenue par "Félicité Marthe Tambaud" épouse d’Anicet Poaty Amar, ce que l’affiche ne met pas en évidence. Omission ou manque de transparence ?
Le président fondateur, contacté téléphoniquement, a jugé prématuré de nous accorder une entrevue pour nous parler de l’échéance électorale.