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Moyibi

Antoinette Sassou a pris la clé des champs

Photo: Antoinette Sassou : crime et châtiment

L’essayiste, romancier et journaliste Serge Armand Zanzala n’a pas tort quand il titre , le 6 mars 2025, sur sa page Facebook :
« Biens mal acquis : Après la perquisition chez Antoinette Sassou-Nguesso, qu’en est-il du procès sur la guerre de 1997 au Congo ? »

En séjour en France, Antoinette Sassou née Tchibota, a filé à l’anglaise, échappant de peu aux pinces de la Justice française : toujours cette peur du gendarme qui habite les voleurs. Le Congo étant un désert sanitaire, c’est tout de même triste si la pauvre dame résidait en France pour des raisons de santé. Fuir la prison en Occident pour se retrouver dans le mouroir des hôpitaux congolais, c’est ce qui s’appelle tomber de Charybde en Scylla.

Egalité des crimes

La justice française a tort de ne pas croire que « La vie humaine vaut plus que tout bien matériel » juge A.S. Zanzala. D’autant plus que les mêmes qui volent sont les mêmes qui tuent.
On fait du deux poids, deux mesures en omettant de les traiter ex aequo. D’un coté on frappe, de l’autre on épargne. C’est moche.

L’essayiste Armand Serge Zanzala fustige, à raison, la hiérarchisation asymétriques des crimes pour le cas du Congo, pays qui traîne une batterie de casseroles judiciaires. Pour quelles raisons méthodologiques, les Juges français, au regard la légitimité du droit d’ingérence quand il s’agit de crime contre l’humanité, font-ils une impasse sur les massacres commis pendant les guerres civiles au Congo, notamment de 1997 à nos jours alors qu’ils ne ménagent aucune énergie pour mettre le grapin sur les Africains qui possèdent des biens mal acquis (BMA) en Europe !

Les auteurs de ces massacres alternent les séjours en France sans être inquiétés. Ils jouissent tranquillement des fruits de leurs vols : biens meubles et immeubles.

« A chaque crime, son châtiment » écrit Dostoïevski. Or pour eux « A tout péché, tout honneur » . Avenue Rapp au 23 au pied de la Tour Eifel, Antoinette Sassou a acquis frauduleusement un bien immobilier au prix de 3 millions d’euros (sans les travaux de rénovation).
Quand a sonné l’heure du châtiment, la petite voleuse a filé à l’anglaise : « elle ne voulait pas se présenter au juge ».
La « sanction de la duplicité » a fonctionné. Généralement les criminels sont trahis par ceux qui les aident à faire des montages financiers. Ce sont les mêmes complices qui vendent la mèche..

Avenue Niel dans le 17 è, où habite Vangsi Ngoma le petit-fils, le fils de Blandine Malila ex-épouse Loumande. La mèche a été vendue grâce au fiston avant l’arrivée des Condés. Les rats ont généralement plusieurs tunnels de sortie en cas de pépin. On pensait la cueillir rue Rapp, elle a détalé avenue Niel. ou bd Magenta. Brave femme.

Elle ne s’est pas faite chier quand elle a restauré l’appartement de l’avenue Rapp où les toilettes sont en or massif au point ou elles avaient choqué les ouvriers chargés de les installer.

Lorsque les limiers de l’OCRGDF ont fait irruption dans l’antre de la rombière, elle s’est dit : « Courage fuyons ». Sans tirer la chasse d’eau.

Allez savoir si, avant de tenter de lui mettre la main au collet, la « voleuse du 16ème parisien » n’a pas été mise au parfum par les enquêteurs eux-mêmes. Afin de laisser à l’oiseau le temps de faire sa valise. Si on voulait qu’elle tombe dans le filet de l’oiseleur, il eut été facile comme bonjour de perquisitionner en même temps et avenue Rapp et rue Niel. Ce n’est pas faute d’effectif pour organiser la descente sur les scènes du crime !

Tcholilo

Cette canaille d’Anto, pour avoir choisi « l’éloge de la fuite » Henri Laborit doit être fier de celle qu’on surnomme aussi Mama Ngouli . Elle a prudemment battu en retraite. Personne ne pourrait le lui reprocher puisque, comme n’importe quel individu, elle n’a fait que sauver sa peau.
La fuite c’est l’autre définition sans doute de « Congo Assistance ».

A-t-elle consulté son avocat avant de prendre la poudre d’escampette ? Nenni. Aide-toi, le ciel t’aidera. Attrapée la main dans le sac, elle a couru se réfugier dans les bras de son mari, au Congo, où l’impunité règne.

Du reste elle a fait comme Imelda Marcos l’épouse de Marcos aux Philippines, comme Leïla Ben Ali l’épouse de Ben Ali en Tunisie. Tchibota a fait « tcholilo »(Faire la malle en argot lingala)

Gentille canaille

On peut, entre autres performances, saluer le courage des scélérats du clan Nguesso qui viennent en France et dans l’espace Schengen régulièrement « flirter avec le risque d’incarcération », avant de s’exfiltrer avec brio, in extremis, parfois ni vus ni connus. Ces gentilshommes sont conscients tout de même d’avoir du sang sur les mains pour qu’on n’évoque la présomption de culpabilité à leur sujet. Mais ne pas venir en Occident, c’est plus fort qu’eux. ils adorent jouer avec le feu.

Chronique d’une arrestation ratée

On ne sait si c’est de jour ou de nuit qu’Antoinette Sassou a rapidement fait sa valise ( en son temps, le tueur Jean-François Ndenguet, prit les jambes à son cou de nuit) . Anto a-t-elle pris un vol de nuit ou un vol diurne ? Quel aéroport ? Roissy, Orly, Le Bourget ? Vol commercial ? Jet privé ? Comment s’est-elle rendue à l’aérogare ? En compagnie de qui ? Rocambolesque tout ça ! Il y a matière à faire un polar. Le titre ? « Sauve qui peut ! ».

Le délit de fuite d’Antoinette Tchibota, épouse Sassou a été révélé dans la presse (Le Parisien, Africa l’Intelligence ) du 07/03/2025 (journal payant du Camerounais Victorien Nguema) .

Colère noire

A 81 balais, les délicats bras de la « dame aux chiottes dorées » ont échappé de justesse aux menottes. Cela n’a pas empêché son mari, le timonier des voleurs, Denis Sassou-Nguesso, d’écumer une colère noire.
Envoyer la maréchaussée aux trousses de sa chère et tendre épouse c’est ce que la mafia appelle « déshonneur. » C’est ce que son époux n’as pas digéré.

Précisément les hommes d’honneur aiment qu’on les soupçonne du pire. Ca inspire le respect.
Mais on le la fait pas à Emmanuel Macron, habitué à vivre le monde de façon exagérée notamment par les temps qui courent, en compagnie de psychopathes de la trempe de Trump ou de Poutine. Macron est en ce moment celui par qui l’indicible peut arriver. Le mari de Brigitte ne s’offusquerait certainement pas d’un coup de gueule d’un petit potentat nègre, fut-il criminel de guerre. 400.000 morts au compteur, au Congo, depuis 1997 voire avant cette date.

Antoine et Antoinette

Le Négro Band de Max Massengo chanta avec Baguin Mokougna à la guitare une célèbre chanson : « Antoine yo moyibi. »
Nous la dédions à Antoinette Sassou.

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