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Le public du Fespam donne le coup de grâce à Taty Loutard, ministre d’Etat.

Quolibets

Nos ministres ont continué à boire la tasse à l’occasion du Fespam. Le stade Félix Eboué s’est transformé petit à petit en champ de contestation politique. Perfides, les Congolais ont profité de la présence des artistes étrangers pour internationaliser leur opposition au régime de la Nouvelle Espérance.


FESPAM : CLOTURE OFFICIEUSE

La mauvaise passe vient d’être bouclée. Ouf, au grand soulagement de tout le monde. La tension commençait à être palpable entre les spectateurs et les organisateurs à chaque fois qu’un officiel montait sur la scène. Cette cinquième édition du festival panafricain de la musique (Fespam) a été très révélatrice sur la condition humaine et le vécu quotidien des Congolais. En prenant les Amériques, les Caraïbes, autres invités à témoin, ceux-ci n’ont pas eu peur de se débarrasser de leur peur et de mettre de côté leur muselière pour exprimer leur désapprobatrice de la politique gouvernementale. La fête n’a pas été boycottée par tous, certes, mais elle a été gâtée pour les organisateurs. Comme à l’ouverture, la cérémonie de clôture s’est aussi déroulée sur fond de contestation. Le ministre d’Etat, Taty Loutard, a été le dernier à essuyer les affres de la foule. Il n’est pas arrivé au terme de l’allocution de clôture de cet événement. Son discours a été interrompu par les hurlements syncopés de l’auditoire : "Au voleur ! Partez !" A ses côtés, sur le podium, le ministre de la culture, Jean Claude Ngakosso, faisait figure de papier mâché. Sans insister, les deux acolytes ont quitté la scène. Officiellement le Fespam n’a pas été clôturé. La fête a continué quand Extra Musica Zangul de Roga-Roga a pris le relais de ces deux infortunés, sous le sourire charmeur de la plus belle de la R.D. Congo, élue Miss Fespam 2005.

Keila Samuel,
Brazzaville, le 16 juillet 2005

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