Il y a eu beaucoup de fausses notes dans l’organisation de cette cinquième édition du festival de musique. De fausses factures aussi. Le bilan est plus que mitigé. Les organisateurs ont affiché une inexpérience devenue chronique et qui, déjà par le passé, avait fini par lasser des artistes de renom comme Manu Dibango. Habituées à bosser avec des systèmes réglés comme sur du papier à musique, des vedettes internationales de la trempe de Stevy Wonder, Youssou N’Dour ont boudé un évènement culturel que les Congolais ont, manifestement, du mal à orchestrer.
FESPAM : triste épilogue
Ce 9 juillet 2005 au stade Félix Eboué à Brazzaville, l’épilogue de la cinquième édition du festival panafricain de la musique a été caractérisée par le mécontentement de la population. Le bilan indique un important détournement des deniers publics. Tout au long de cet événement qui a duré une semaine, des huées cinglantes ont été vociférées à l’endroit de tous les officiels qui espéraient venir récolter des louanges en se montrant à la tribune. Ce ne fut que quolibets, conspuassions, cris de colère du public.
Aujourd’hui, un peu plus de deux semaines après sa clôture, quoique officieuse, certains distingués invités de la diaspora n’ont toujours pas encore reçu leur cachet pour la participation au festival. Les artistes des Amériques et des Caraïbes et quelques-uns du continent ont vu leur séjour brazzavillois se prolonger contre leur gré du fait que les organisateurs du Fespam ne leur ont pas encore remis leur titre de voyage retour. Les pauvres ne savent plus à quel saint se vouer. Quand on fait un budget prévisionnel on en arrive jamais là sauf si des petits malins s’amusent à rogner sur les finances. C’est ce qui est arrivé à cette cinquième édition du Fespam.
Un sort meilleur sera certainement réservé aux dépositaires de la culture ancestrale de la R.D. Congo qui ont rejoint depuis ce 30 juillet Brazzaville afin de participer à la fête de la musique traditionnelle du Congo organisée par le ministère de la culture à Talangaï. On imagine qu’on a repris les mêmes organisateurs pour recommencer les mêmes coups foireux et fourrés .
Keila Samuel,
Brazzaville, ce 2 août 2005