- Wagner à l’Est de la République Démocratique du Congo : Une Nouvelle Dimension dans le Conflit entre la RDC et le Rwanda
Selon des informations récentes relayées par Afrique Media, le Groupe Wagner, anciennement dirigé par feu Evgueni Prigojine, est désormais actif à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Ce groupe, connu pour ses interventions militaires en divers points chauds du globe, s’est joint aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et aux groupes d’autodéfense locaux, appelés les Wazalendo, pour combattre les rebelles du M23 qui sont soutenus par le Rwanda.
Les Wazalendo, dont le nom signifie littéralement "patriotes" en Kiswahili, sont des jeunes regroupés en groupes d’autodéfense dans presque chaque localité du Nord-Kivu depuis la résurgence de la rébellion du M23 en janvier 2022.
Ces groupes sont formés pour protéger leurs communautés et soutenir les efforts militaires des FARDC contre les incursions rebelles.
Le contingent de Wagner déployé en RDC provient du groupe opérant en Centrafrique, où il soutient l’armée centrafricaine dans son conflit contre plusieurs groupes rebelles.
Cette entrée en scène du groupe Wagner marque une nouvelle phase dans ce conflit déjà complexe entre la RDC et le Rwanda.
Leur présence est censée renforcer les capacités opérationnelles des forces pro-gouvernementales et modifier l’équilibre des forces sur le terrain.
Afrique Media rapporte également que plusieurs localités, qui étaient tombées aux mains des rebelles du M23, ont été reprises grâce à cette alliance renforcée.
En outre, le groupe Wagner serait en train d’établir des bases militaires près des frontières de la RDC avec les autres pays de la sous-région, notamment la République Centrafricaine, le Congo-Brazzaville, l’Angola, la Zambie, la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda et le Soudan du Sud.
Cela pourrait indiquer une stratégie de sécurisation des frontières et de contrôle des mouvements transfrontaliers des groupes armés.
La RDC, avec ses neuf pays frontaliers, est située dans une région où les dynamiques de sécurité sont souvent interconnectées, rendant toute instabilité potentiellement explosive pour la sous-région.
L’implication du groupe Wagner pourrait donc avoir des répercussions au-delà des frontières congolaises, affectant les relations et la stabilité régionale.
L’entrée en guerre du groupe Wagner donne une nouvelle dimension à ce conflit déjà complexe.
Il reste à voir comment cette présence influencera la situation sécuritaire à long terme et quelles seront les réactions des acteurs régionaux et internationaux face à cette nouvelle réalité sur le terrain.
Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain
