« J’irai cracher sur vos tombes » lâcha Boris Vian contre les racistes. Tout homme étant mortel, les fascistes aussi meurent. Le 7 janvier 2025, le destin de Jean-Marie le Pen est parachuté dans le néant. On a beau se torturer l’esprit, le fait est que dans la vie on te rend le bien quand tu fais le bien, le mal quand tu fais le mal.
Une liesse générale a été plébiscitée place de la Libération à Paris pour célébrer « la victoire de la mort aux dépens du papa de Marine Le Pen ». La fille n’a pas supporté que la presse affiche la photo aux yeux du monde la montrant en train de pleurer tout son soul dans l’avion qui la ramenait de Mayotte à Paris. Le fascisme ; ironie du sort, fait couler des torrents de larmes dans les chaumières sans que cela ne l’ait jamais émue outre mesure.
Qu’il y ait eu clameur générale dans toute la France, c’est que le peuple exprime quasiment des réactions de joie les plus extrémistes quand ses tortionnaires cassent la pipe.
Le dicton « wa fwa wa toma » n’a pas atténué la haine dans la tête des gens à l’annonce du trépas de l’infatigable continuateur des idées germano-fascistes en France, fondateur du Parti d’extrême droite (Le Front National) Jean-Marie Le Pen.
Pire que cracher, le peuple révolté a pissé sur le cadavre frontiste sans discrimination entre l’interdit et le permis.
Et Sassou ?
L’apéro géant exécuté par les carrément antifascistes Place de la Libération à Paris pose la question fondamentale de la réaction des Congolais le jour de l’annonce de la mort de Denis Sassou-Nguesso. Et ce jour arrivera car Paul Valery disait que la dictature de la mort est assez vaste pour avaler toute l’humanité.
A cette chronique d’une mort annoncée à Mpila, les explosions de joie étouffées par quarante ans de dictature des Nguesso vont laisser libre cour à leur expression. Le public en délires joyeux défilera de Madibou à Makabandilou, de Ntombo Manianga à Souanké. Un apéro géant sera servi dans tous les foyers et dans tous les nganda de Brazzaville.
Mobutu
La chute de Mobutu Sésé Séko donna lieu à un authentique recours à des scènes de ndombolo quand il quitta d’abord le pouvoir ensuite la terre des hommes. Son tombeau aussi beau que celui des pharaons égyptiens est resté vide à ce jour en ex-Zaïre. Sa dépouille repose au Maroc, loin de son Gbadolité natal. (Aux dernières nouvelles, Tshisékédi entend lever la censure sur son retour post mortem en RDC)
La tombe de Hafez el Assad, père de Bachard el Assad a été profanée à la chute du fils qui s’est refugié en Russie.
Me Massengo Tiassé témoigne d’une scène à Oyo où Sassou dans les années 1992 exhibait fièrement la belle tombe où il compte accomplir son sommeil éternel après sa mort.
Est-il sûr que ce Président « à vie » ne finira pas comme Benito Mussolini pendu haut et court par les Italiens et son corps livré en pâture à la décharge publique comme celui de Judas fils Iscariote ?
Lambert E.
