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Sassou au Sommet de la FAO à Rome

Par MWANA KONGO.

Qu’apporte le Congo au débat sur la sécurité alimentaire ?

Après une bonne semaine de farniente passée dans une suite du plus grand palace de Nice, le président congolais, Denis sassou Nguesso, s’est rendu ce lundi 16 novembre à Rome au Sommet de l’organisation des Nations Unies contre la faim. Simple acte de présence, comme d’habitude, ou une vraie volonté d’apporter une contribution à la résolution de la crise alimentaire ?

190 pays participent au sommet de la Fao qui se tient à Rome du 16 au 18 novembre avec pour mission de réfléchir sur la sécurité alimentaire. A l’heure où la crise financière ne fait qu’augmenter la faim dans le monde, le sujet est plus que d’actualité. C’est ce qui pousse à s’interroger sur la participation du Congo à travers son chef d’Etat quand on sait que l’homme dilapide tous les fonds qui lui sont alloués par les organismes internationaux. C’est ce qui fait dire à Thierry Kesteloot, responsable du plaidoyer d’Oxfam- solidarité sur l’agriculture et la sécurité alimentaire que les causes de la crise alimentaire sont multiples mais se résument en réalité à l’incapacité de certains Etats à mettre en œuvre les politiques agricoles et alimentaires qui donnent la priorité à l’intérêt public. Cette assertion, à elle seule, représente bien la gestion de la crise alimentaire au Congo. Et pour cause, le gouvernement congolais, sous la houlette du chef de l’Etat, a ses priorités. Entre autres, s’acheter des voitures de marque, s’offrir des vacances de rêve avec des salaires mirobolants. Pendant ce temps, le peuple congolais souffre depuis vingt ans de mal-gouvernance et de faim. Sassou Nguesso vient récemment d’en faire la preuve en séjournant au Negresco de Nice, en voyage privé, histoire de se reposer, a-t-on appris, avant de prendre part au sommet de Rome. Si le président congolais s’est offert une pause aussi coûteuse, c’est à croire que l’Etat congolais a travaillé farouchement pour présenter à Rome ses propositions au problème de la faim.

Sassou ne pense pas à la panse des Congolais

Malheureusement, ce sommet comme tous autres auxquels le chef suprême du Parti congolais du travail a participé, se soldent par une présence peu remarquée dans les débats. Normal, pour un pays comme le Congo qui n’a rien à proposer. Le Congo n’est producteur d’aucune denrée alimentaire sur l’échiquier mondial. Une honte pour un pays qui figure parmi les nantis en richesses naturelles. Rien à voir avec des petits Etats désertiques comme le Burkina-Faso qui compte désormais parmi les producteurs de plusieurs produits agricoles dont le haricot vert. Ceux-là peuvent justifier leur présence à ce type de discussion. Ce n’est pas le cas du Congo qui se contente d’être présent sans rien apporter et de surcroît, range les résolutions prises dans les tiroirs ou plutôt à la poubelle. On en donnerait raison, sans hésiter, à l’ancien chef d’Etat béninois, Matthieu Kérékou qui, lors d’un sommet des Nations unies en 2001 prenait en dérision certains chefs d’Etats africains toujours présents et parfois même se lançaient dans de longs discours faramineux pendant que leurs pays croupissaient dans la misère et la mauvaise gestion. A Rome, en ce premier jour du sommet, les statistiques fusent et font froid dans le dos : 1 milliard de personnes souffrent de faim dans le monde. Parmi ces millions de personnes, les trois quarts de la population congolaise. L’objectif de la FAO à l’issue de ce sommet est de renforcer les financements de l’agriculture afin d’éradiquer la faim. La meilleure des solutions serait d’accompagner ces financements par des mesures de contrôle dans certains Etats comme le Congo qui excelle en détournements de fonds.

Mwana kongo

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