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Willy Nguesso contre Congopage.com

Photo: Cabinet Grossmann : Immunités Souveraines & Diplomatiques Arbitrage International

« Suspecté de trafic d’armes avec le Rwanda dans un article de Congopage, Willy Nguesso s’est adjoint le concours d’avocats parisiens ( Cabinet Grossmann ) pour attaquer en justice. » Réaction de ses avocats.

  • Objet : mise en demeure préalable à action en responsabilité Article de presse : « Faut-il y croire ? Les allégations de trafic d’armes entre le Congo - Brazzaville et le Rwanda : un risque pour les relations diplomatiques régionales  » publié sur le site Congopage.com le 9 mai 2024.

Messieurs

Je vous écris en qualité d’avocat de Monsieur Wilfrid Nguesso (ci-après Monsieur Nguesso ou mon Client) et fait suite à l’article de presse intitulé « Faut-il y croire ? Les allégations de trafic d’armes entre le Congo - Brazzaville et le Rwanda : un risque pour les relations diplomatiques régionales » (Ci-après l’article)

Au terme de l’article Monsieur Armand Zanzala, journaliste, imagine pouvoir imputer à Monsieur Nguesso des faits de trafic d’armes qui existeraient prétendument entre la République du Congo et le Rwanda.

A cet égard Monsieur Nguesso y est désigné comme l’un des instigateur de ce prétendu trafic d’armes dans les termes suivants : Ces accusations prennent racine dans les liens familiaux et politiques, évoquant le rôle présumé de son neveu Wilfrid Nguesso, sénateur et pasteur d’une église de réveil au Canada ainsi que celui de son fils, Christel Denis Sassou-Nguesso, Ministre de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé.

En sus de ces allégations et pour illustrer l’article, est reproduite une photographie de mon Client, visant à appuyer ces fallacieuses allégations.

De telles accusations, aussi graves que mensongères, ne sauraient prospérer publiquement sur internet.

En effet la mention du nom et de la photographie de mon client ainsi que la référence faite à ses hautes fonctions publiques, dans le cadre de l’article évoquant un prétendu trafic d’armes auquel se livrerait l’Etat Congolais, constitue assurément une atteinte grave et avérée à l’image et la réputation de Monsieur Nguesso.

Le maintien en ligne de cet article et des allégations qu’il contient accroissent, chaque jour davantage, le préjudice de Monsieur Nguesso et est manifestement de nature à justifier l’introduction d’une action en responsabilité civile visant à obtenir votre condamnation à l’allocation d’une indemnisation au bénéfice de mon client.

A cet égard vous n’êtes pas sans savoir que l’atteinte portée à l’image , la réputation, ou encore à la vie privée de mon client, autorise ce dernier à solliciter et obtenir la condamnation de l’auteur de l’article litigieux au paiement de dommages-intérêts visant à réparer les conséquences d’une telle atteinte et, notamment, le préjudice moral en résultant.

Le retrait immédiat de la publication de l’Article apparait donc impératif, rt rdt d’ailleurs rendu impérieux par les dispositions combinées des articles 9 (2) et 1240 (3) du Code Civil afin de faire cesser immédiatement cette violation grave et manifeste des droits de Monsieur NGUESSO.

Compte-tenu de ce qui précède, et par la présente, je vous mets donc officiellement en demeure de retirer sans délai du site Congopage.com, l’article intitulé : « Faut-il y croire ? Les allégations de trafic d’armes entre le Congo - Brazzaville et le Rwanda : un risque pour les relations diplomatiques régionales. »

Faute de retour de votre part sous huitaine à compter de la réception des présentes, et/ou dans l’hypothèse où vous vous opposeriez à cette demande, mon client m’a d’ores et déjà donné mandat pour introduire toute procédure judiciaire nécessaire à la cessation des atteintes portées à sa personne et à la réparation de l’important préjudice résultant de la publication de votre article.
Vous souhaitons bonne réception des présentes, je demeure naturellement à la disposition de tout conseil que vous pourrez avoir désigné.

Je vous prie d’agréer, Messieurs, l’expression de mes salutations distinguées.

Kevin Grossmann Cabinet Grossmann


  • NOTRE RÉPONSE

Monsieur Wilfrid Ngusso a sorti le marteau-pilon pour écraser une noisette. Le Pasteur Nguesso s’est précipité se confesser vers ses avocats parisiens alors que l’article qui l’a fait gémir ne l’accuse pas formellement. Ecrit sur le mode conditionnel l’article n’accuse pas mais s’interroge. « Qui se sent morveux, se mouche ».

Il n’y a pas meilleure preuve des «  allégations » (sic) contenues dans l’article que la situation chaotique dans laquelle se trouve le Congo-Brazzaville, pays, vous le savez, ravagé par de nombreuses guerres civiles depuis 1997 date à laquelle Monsieur Denis Sassou-Nguesso, oncle paternel de votre client Wilfrid Nguesso, est arrivé au pouvoir par les armes ; mettant le pays « à feu et à sang » (selon le général sassouite Norbert. Dabira).

Dire que le trafic d’arme est une tradition familiale chez les Nguesso est un euphémisme.
On peut, en effet, parler d’« accusations (qui) prennent racine dans les liens familiaux » dans la mesure où Feue Edith Bongo, née Sassou, cousine de Monsieur Willy Nguesso, fille aînée du Président Congolais, avait pendant la première guerre (1997) finalisé le transit des armes entre Libreville au Gabon et Oyo au Congo au profit de son père qui mit le pays à« feu et à sang » (400.00 morts dont 356 Disparus au Beach de Brazzaville)

Le partenaire rwandais

S’agissant du Rwanda dont le comportement belliqueux et guerrier est déploré sur le plan international (notamment aux Nations Unies) tout un clergé, celui du Congo, est sur le point de tomber pour avoir quasiment cautionné des accords de guerre entre le pays de Paul Kagamé et le Congo du tyran Denis Sassou-Nguesso : ce qui a provoqué l’indignation publique. « Pasteur » Nguesso est loin d’être un ange. C’est ce que l’administration canadienne a jugé bon de déduire car elle vient de déclarer ce ministre de Dieu personne non grata sur le territoire de ce grand pays d’accueil où il détient des biens immeubles (biens mal acquis) avec l’argent de la Socotram (Société congolaise de transport maritime).

Les honoraires (qu’on suppose onéreux) souvent versés à des cabinets parisiens par les Nguesso (par exemple dans les affaires des Biens mal acquis) auraient pu permettre à « l’homme de Dieu », Willy Nguesso, d’investir dans des projets humanitaires (hôpitaux, écoles, l’eau potable, l’électricité) dans son pays pourtant riche mais où la population végète dans une misère chronique et endémique.

Les délits pour lesquels on soupçonne le clan dynastique des NGuesso sont connus de tous. Les Congolais n’ont pas attendu qu’ils soient étalés sur les colonnes de Congopage.com pour qu’ils en soient informés.

En bon expert en salubrité publique, notre site va, suivant votre mise en demeure, nettoyer dans ses colonnes la saleté politique dont votre client Nguesso et sa famille biologique sont les auteurs.

L’article du journaliste Armand Serge Zanzala jugé selon vous « diffamatoire » est alors retiré. Mais son contenu étayé par les faits objectifs reste néanmoins gravé dans la mémoire collective des Congolais et de l’humanité malgré le black-out décidé par le tout puissant Willy Nguesso. Le site a retiré l’article non pas suite aux intimidations du Pasteur Nguesso mais parce que notre site ne roule pas sur l’or comme la famille Sassou pour faire face à des frais de cabinet d’avocats spécialisé en « Immunités souveraines et diplomatiques, Arbitrage international ».
Attendons seulement que certaines immunités soient levées. Le vrai Droit sera dit.

La rédaction

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