Les adieux de L’Abbé KIKOUNGA NDEKESSE Narcisse Clameur à Nice

L’Abbé KIKOUNGA NDEKESSE Narcisse Clameur a célébré ses dix ans de sacerdoce ce dimanche 30 juin 2024 en l’Eglise Ste Jeanne d’Arc. Cet anniversaire a coïncidé avec ses adieux au diocèse de Nice.

Le serviteur de Dieu a été ordonné prêtre au Congo le 28 juin 2014. Ce dimanche 30 juin, jour pour jour, une page de son curriculum a donc été tournée.

Installé dans le département des Alpes-Maritimes, le vicaire congolais a exercé sa mission de vicaire en la paroisse Saint Armentaire d’Antibes de 2018-2022, puis vicaire en la paroisse Saint Jérôme à Nice 2022-2024. Désormais il va voguer vers d’autres eaux qu’on imagine plus profondes et les filets, comme ceux de Pierre dans le lac de Tibériade, lourds tant (que) la pêche est miraculeuse.

Homélie

Le serviteur de Dieu a fondé son homélie sur les deux évènements de l’évangile de Saint Marc.

Premièrement, le vicaire a fait une belle méditation à propos de l’existence de deux foules : l’une sociologiquement très proche de Jésus jusqu’au point d’écraser le Messie. Cette foule ne manifeste aucun désir de toucher le Fils de Dieu à l’exclusivité de la femme qui a souffert des pertes de sang depuis 12 ans. Elle qui, après avoir souffert du traitement de nombreux médecins, avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration. C’est à ce point que le prêtre a donné l’axe central que nous donne le message de Saint Marc en la personne de Jésus, Dieu se montre passionné de vie, l’être humain devient le chemin que doit parcourir le Fils de Dieu. C’est pourquoi, Jésus fait ressurgir la vie là où elle est menacée.

Cette foule est à la fois celle qui ne désire pas toucher le Fils de Dieu et aussi celle qui provoque la déception à ceux qui veulent rencontrer le Sauveur : « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger encore le Maître ? » Jésus est étonné du langage de cette foule. Pour Jésus, ce qui naît dans le monde est porteur de vie parce que Dieu a fait de l’homme une image de sa propre identité.

Deuxièmement, le prêtre a souligné dans son homélie l’existence de la deuxième foule. Celle-ci manifeste de la compassion : l’on voit des gens qui pleurent, poussent de grands cris en soutien à Jaïre, le chef de synagogue. Nous pouvons voir dans le « Talitha koum  » de Jésus comment ressurgit la vie symbolisant ainsi l’incorruptibilité pour laquelle tout homme est créé comme nous dit le Livre de la Sagesse : « la puissance de la mort ne règne pas sur la terre car la justice est immortelle ».

Le prêtre a donc souligné que dans notre cœur existent des compartiments où l’on trouve les deux foules. Celle qui ne désire pas toucher Jésus mais empêche de le faire celui ou celle qui veut aller à la rencontre du salut. Et celle qui pleure, accompagne et soutient dans la compassion la famille bouleversée par le mystère de la mort.

A ce point, le prêtre a fait le lien avec l’eucharistie où le Christ nous invite en premier, à élever notre cœur puis à le tourner vers Jésus qui, seul est capable à la fois de structurer et recycler le cœur de chaque chrétien et chrétienne en vue d’être digne de recevoir le Corps du Christ.

Le Christ nous enseigne que la Foi est persévérance. Ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu.

Mission accomplie ? Après six ans de ministère en France, le prêtre Congolais va rentrer dans son pays où l’œuvre est immense et les ouvriers peu nombreux. On sait combien l’Eglise du Congo est actuellement la proie des attaques de l’ennemi.

Dans sa prédication pleine de sollicitude, l’abbé Kikounga a vivement remercié tous ceux qui ont cheminé avec lui durant les 6 ans qu’il a passés dans sa pastorale.

L’homme de Dieu a particulièrement remercié Me Philippe Youlou dans le cabinet duquel il a passé son stage juridique. En plus de sa mission chrétienne, le prêtre suit un parcours universitaire. Inscrit en licence 2 à Université Paris Panthéon la Sorbonne, il prépare une licence en droit civil qui lui permettra de poursuivre en Master.

Son retour au pays au mois d’août de cette année n’est donc pas définitif.

Chorale congolaise

La messe de ce 30 juin 2024 a été animée par la chorale congolaise de Nice sous la direction de Samuel Mbemba et Bienvenu Watoukoula.

Largement applaudie, la chorale des Congolais de Nice avait retardé ses vacances pour répondre à l’invitation cérémonielle de leur compatriote et serviteur de Dieu.

Composition de la chorale, par ordre alphabétique : G. Bimbou, Samuel Mbemba, Elie Mbemba, Eudoxie Mbemba, Pepin Kimbangui, Hortense Tansion, Nelly Tansion, Fernande Nkodia, Annick Nkounkou, Bienvenu Watoukoula, Lucette Watoukoula.

Une collation a été partagée à la fin du culte en présence de l’abbé François Banvillet, curé de la paroisse Saint Jérôme, du chanoine abbé Felix Baudoin et de nombreux fidèles.

S. M.

L’Abbé KIKOUNGA NDEKESSE Narcisse Clameur
La messe