Un moment de réflexion : le Premier Ministre congolais Anatole Collinet Makosso dans l’introspection ou dans la prière ?

Une photographie a récemment capté l’attention des médias et des citoyens du Congo représentant le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso, assis dans un fauteuil, visiblement inconfortable, la tête entre les jambes.

Cette image, aussi intrigante qu’évocatrice, nous pousse à spéculer sur les pensées qui traversent l’esprit de ce leader politique à cet instant précis. Cette analyse non seulement décrit la scène mais s’aventure aussi dans les domaines de la psychologie, de la politique et de la sociologie.La description de l’imageSur cette photographie, Anatole Collinet Makosso semble absorbé par une profonde réflexion.

Sa posture, inhabituelle et peu conventionnelle pour une figure publique de son rang, évoque un malaise intérieur. Le fauteuil dans lequel il est assis paraît inconfortable, ou peut-être est-ce la situation elle-même qui l’est. La tête inclinée vers le bas, presque entre les jambes, suggère un poids immense pesant sur ses épaules.À quoi pense-t-il ?

1. Les défis politiques et économiques

En tant que Premier Ministre, Anatole Collinet Makosso porte la lourde responsabilité de diriger un pays confronté à de nombreux défis. Le Congo-Brazzaville est actuellement perçu comme un débiteur insolvable sur les marchés internationaux. La mauvaise qualité de sa signature entraîne une hausse des intérêts de la dette, et la difficulté à trouver des prêteurs sur gage aggrave la situation. La gestion laxiste des finances publiques par le triumvirat Sassou-Makosso-Ondaye, lesté du Ministre du budget Ludovic Ngatsé, contribue à la croissance continue de la dette publique en proportion du PIB. Cette situation est d’autant plus préoccupante que le Congo-Brazzaville a l’un des ratios de dette publique les plus élevés de la zone CEMAC. Le pays souffre de faiblesses persistantes dans la lutte contre l’évasion et les malversations financières, la collecte de l’impôt et la lutte contre la corruption.La politique économique actuelle n’a pas permis d’obtenir une croissance solide ni de diversifier l’économie. Malgré une croissance de 3,9% en 2023 contre 1,7% en 2022, les tensions inflationnistes restent élevées, avec un taux dépassant le seuil communautaire de 3,5%.

L’économie de rente, principalement basée sur les hydrocarbures, représente plus de 40% du PIB, 60% des recettes intérieures et 80% des exportations du pays. En outre, la création d’emplois reste insuffisante, le chômage ne diminue pas, et l’industrie peine à se relancer. Telle est la description de l’économie congolaise faite par Benjamin Bilombot Bitadys , dans Congo-Page2. Les préoccupations personnellesLes hommes politiques, malgré leur stature publique, sont aussi des êtres humains. Makosso pourrait être absorbé par des préoccupations personnelles ou familiales. Les sacrifices personnels exigés par sa position pourraient peser lourdement sur lui, d’où cette posture de réflexion intense. De plus, la responsabilité morale et juridique dans la cession des terres du Congo au Rwanda pourrait être une source de stress et de doute pour lui. Cette décision controversée soulève des questions éthiques et juridiques qui pourraient le préoccuper profondément.

3. Les relations internationales

La position géopolitique du Congo nécessite une réflexion stratégique constante. Le Premier Ministre pourrait réfléchir aux alliances internationales, aux négociations diplomatiques ou aux enjeux liés aux ressources naturelles du pays. Les relations avec la République Démocratique du Congo (RDC), notre voisin, se dégradent, ajoutant une couche supplémentaire de complexité et de préoccupation à sa réflexion. Ces tensions pourraient affecter la stabilité régionale et nécessitent une attention diplomatique particulière pour éviter une escalade.Approches multidisciplinaires de l’analyse de l’imagePsychologieCette image est un riche sujet d’étude pour les psychologues, qui pourraient analyser la posture et l’expression faciale de Makosso pour déduire son état émotionnel. La position fœtale, souvent associée à un besoin de protection ou de retrait, pourrait indiquer un moment de vulnérabilité ou de stress intense.PolitiquePour les analystes politiques, cette photo est une fenêtre sur la pression immense que subit un leader en temps de crise. Elle humanise la figure politique, révélant les moments de doute et de réflexion profonde qui accompagnent la prise de décisions cruciales.

Sociologie

Du point de vue sociologique, cette image peut être vue comme un symbole de la relation entre le pouvoir et la vulnérabilité. Elle offre un contraste frappant entre l’autorité publique et la fragilité humaine, mettant en lumière les attentes sociétales vis-à-vis des leaders politiques.La description d’une image : une activité interdisciplinaireDécrire et analyser une image comme celle-ci relève de plusieurs domaines : la communication visuelle, l’art et l’analyse médiatique. Cette activité permet de développer des compétences critiques et analytiques, cruciales dans des disciplines telles que les études médiatiques, l’anthropologie visuelle et même la philosophie.La photographie d’Anatole Collinet Makosso, plongé dans une profonde réflexion, est plus qu’une simple image. Elle est une porte ouverte sur l’esprit d’un homme confronté à des défis titanesques.

Elle nous rappelle que derrière chaque figure publique se cache un être humain, avec ses propres luttes et moments de doute. Dans cette posture de vulnérabilité, nous trouvons un reflet de notre propre condition humaine, face aux responsabilités et aux incertitudes de la vie.

Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain