Humeur
Massengo Tiassé et son calendrier à une seule date : le 15 septembre 2024 !
Imaginez un calendrier où tous les jours sont identiques, une sorte de boucle temporelle révolutionnaire... mais avec une seule date : le 15 septembre 2024.
Pourquoi cette date ? « Parce que Maître Massengo Tiassé l’a dit, bien sûr ! »
Oui, dans une vidéo mémorable (ou pas, vu qu’elle n’a pas réussi à devenir virale), notre cher Maître Massengo Tiassé, en pleine conversation téléphonique avec Laurent Sokoko, a fait une prédiction digne d’un prophète des temps modernes.
Selon lui, une coalition inédite d’armées de la RDC, d’Angola et de soldats basés au Cabinda allait renverser Denis Sassou Nguesso le 15 septembre.
Une révélation explosive… ou plutôt, une annonce qui a fait exploser de rire plus d’un !
Alors que Laurent Sokoko, tout aussi sérieux que Massengo Tiasse, encourageait les Congolais à faire des réserves de provisions comme si l’apocalypse approchait, un vent de scepticisme a rapidement envahi les esprits.
« Sérieusement ? Annoncer une date précise pour le début d’une guerre ? » , se sont demandé beaucoup de Congolais, un sourire en coin.
C’est vrai, même les plus grandes puissances militaires aiment la discrétion, l’effet de surprise, l’élément imprévisible… mais pas chez Maître Massengo !
La date a fait...date
Lui, il préfère la transparence totale : rendez-vous le 15 septembre 2024, à vos agendas !
Mais voilà, le 15 septembre est passé, la guerre promise ne s’est pas matérialisée, et Denis Sassou Nguesso est toujours là, bien assis sur son trône.
Pendant ce temps, la seule chose qui a vraiment explosé, c’est l’ironie de la situation. Plutôt que de préparer des provisions, les Congolais ont sans doute préféré stocker des blagues.
Le problème, au-delà du comique de la situation, est que cette légèreté dans les annonces joue un jeu dangereux.
En effet, promettre des renversements de pouvoir qui ne se réalisent jamais peut épuiser le moral d’une population déjà écrasée par des décennies de pouvoir autoritaire.
Pire encore, ce type de discours peut entraîner une perte de crédibilité non seulement pour ceux qui les tiennent, mais aussi pour l’opposition dans son ensemble.
Imaginez un peu : à force d’annoncer des dates de révolution fantômes, même les plus fervents défenseurs de la liberté pourraient finir par se demander si l’opposition est plus proche du cirque que de la politique.
Alors, Maître Massengo, peut-être serait-il sage d’investir dans un calendrier plus réaliste et de laisser l’effet de surprise aux vrais stratèges militaires.
Quant à Laurent Sokoko, on espère qu’il a prévu un plan B… ou du moins qu’il n’a pas acheté trop de provisions !
Serge Armand Zanzala, journaliste et écrivain