Les cours ont été sérieusement perturbés jeudi, 11 mai 2006, à l’université Marien Ngouabi de Brazzaville par une grève illimitée des enseignants vacataires entamée lundi pour obtenir le paiement de plusieurs années d’arriérés de vacation.
Le mouvement de grève des vacataires, qui représentent la moitié des quelque 1.200 enseignants de l’université, s’est lentement propagé à la plupart de ses départements.
A l’origine de la grève, les enseignants membres du collectif des enseignants du supérieur avec emploi (CESE) ont été rejoints dans la semaine par leurs collègues de l’Association des enseignants du supérieur (AES).
Tous exigent le paiement des arriérés de vacations dus depuis 1996, soit une somme totale de près de 500 millions de francs CFA (760.000 euros), selon le secrétaire général du CESE Sylvestre Mavoungou.
"La grève est illimitée. Nous ne l’aurions pas déclenchée si la direction rectorale n’avait pas été insensible à nos revendications", a déclaré M. Mavoungou. "Si l’Etat nous paie les 124 millions de francs CFA (190.000 euros) représentant les vacations non payées des années 2003-2004, nous convoquons l’assemblée générale pour reprendre les cours", a-t-il dit.
Ce mouvement de grève intervient à moins d’un mois du coup d’envoi des examens de la fin de l’année universitaire, prévus de juin à juillet pour les quelque 20.000 étudiants de l’université.
Par : niaou
