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Générations Sans Frontières : Les mains valides de Ponton La Belle.

L’engagement dans l’utilité publique de ce mouvement pacifiste sans frontière, affranchi de tout ostracisme ethnique, religieux, ou national, force l’admiration. Depuis douze ans, GSF cultive l’espoir, la paix, la tolérance dans une âpreté qui ne dit pas son nom : La pauvreté.

Un coup de promotion des valeurs sociales, terrain que les politiques oublient. Au Congo, la modestie n’étouffe pas les déclarations d’intention. Le manque d’aptitude à sortir les congolais de leur misère dorée, se confirme par la déscolarisation, la difficulté d’accès à l’électricité, à l’eau potable, aux soins médicaux, et tout le reste...

La "donnala" décime les revenus du pays, laissant sur le macadam les femmes, les hommes et les enfants. Les cinq cent adhérents de Générations Sans Frontières, pour la plupart extirpés des violences qui ont secoué le pays, décident donc, de s’investir dans l’assainissement de la ville, une manière de dire non au code social imposé par les gouvernants : Chômage, délinquance, déviation morale.

C’est dans les caniveaux, la boue et la rue que le Conseil Municipal de Pointe-Noire, découvre Générations Sans Frontières, œuvrant bénévolement au fond Tié-Tié, l’un des quartiers de la ville où promiscuité et immondices font bon ménage. Le cœur à l’ouvrage, femmes, hommes curent, pèlent, ratissent, balaient pour le bonheur des populations longtemps en proie à la fièvre typhoïde et autres maladies dues à l’insalubrité, mais aussi pour le plus grand profit des édiles qui profitent de cette action pour se faire mousser presque sans bourse délier.

La Municipalité débordée par ses dix unités de traitement des ordures ménagères et des mains valides trouve en cette jeunesse volontaire le palliatif à son déficit. Aujourd’hui, GSF, mains valides du Député-Maire, Roland Bouity-Viaudo, engagé à l’assainissement de sa ville, a conquis la sympathie de plus d’un ponténégrin. Tous les quartiers de Ponton La Belle sont pris d’assaut par ces "castors" aux vareuses vert phosphorite.

Le boulevard de Mâ Loango, avant et après le défilé marquant le 46ème anniversaire du Congo à Pointe-Noire, a été soigneusement nettoyé, le siège de l’arrondissement III à Tié-Tiè, le Tribunal de Grande Instance de la ville, le marché central, les principales avenues de Pointe-Noire. Sur demande expresse du vice président du Conseil Municipal, monsieur Tchikaya Box Herbulot GSF a lavé à grande eau le marché dit du "Plateau" le dimanche 10 septembre 2006.

A l’approche de saison des pluies, cauchemar des ponténégrin, Générations Sans Frontières, et la Municipalité de Pointe-Noire, engagent une lutte contre les drains bouchés depuis plus de dix ans :
  Un égout de 460 millimètres linéaires, à Tié-Tié ;
  Un égout de 820 ml, à M’Voumvou ;
  Un collecteur de diamètre 200 pour recueillir toutes les eaux des blocs 55-56-57 et 61 ;
  Un égout de 850 ml, au quartier Matendé ;
  Un caniveau d’environ 16.000 ml à ciel ouvert le long des chaussées bitumées ;
  Un réseau d’égouts et de caniveaux pour drainer toute la zone du marché central et du boulevard des Vili ;
  Un collecteur de 3.216 ml de la Tchikobo ;
  Le collecteur de la Tchinouka, Songolo et bien d’autres.

Le défit est à la hauteur des kilomètres de boue conquis, pour sauver leurs concitoyens des inondations parfois aux lourdes conséquences.

Tandis que la communauté internationale se mobilise pour protéger la terre de la disparition de la couche d’ozone, et que les gouvernements achètent des armes, forment les militaires pour la protection du territoire national, que fait-on pour protéger l’environnement ? Son assainissement ne devrait-il pas précéder la distribution des moustiquaires imprégnées, et des produits antipaludéens, pour prévenir le fléau qui tue des millions d’enfants en Afrique ? S’attaquer aux causes est préférable à en contrer les effets.

Au moment où les associations à caractère politique ou soutien à l’œuvre de telle ou telle autre personnalité poussent comme des champignons pour les intérêts non avoués, une autre race des jeunes émergent à l’indifférence des intellectuels et politiques. Ces "Poilus" entièrement dévoués à l’utilité publique, lancent un appel aux bonnes volontés pour se procurer le matériel nécessaire : bottes, gants, brouettes, râteaux, pelles, machettes, balais-brosses, et désinfectants aux fins de poursuivre leur œuvre mal soutenue et trop souvent incomprise dans l’ingratitude et l’indifférence de ceux-la même qui polluent.

Le monde, l’Afrique et particulièrement le Congo encore fragilisé des guerres fratricides a besoin de cette génération arc-en-ciel, qui tente de bâtir un avenir dans le respect du bien public et de l’environnement.

Sans appui financier digne de ce nom, Yves Roger Massoukou, président de Générations Sans Frontières, est en train de gagner l’empathie d’une frange de jeunes congolais avec pour seule arme des séminaires de conscientisation. Lui, l’homme des extrêmes : hier chien de guerre, aujourd’hui pacifiste à la tête de plus de cinq cent jeunes à son image, met son expérience au service de l’utilité publique.

GSF contacts :

[email protected]

Tel : (242) 557 15 16 ou (242) 580 31 32 ou (242) 654 12 15

Générations Sans Frontières BP 1345 - Pointe-Noire - Congo

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