Vente des terres et construction de l’identité nationale congolaise

Le seul aspect positif de l’acte de Christel Denis Nguesso, enfant adultérin, c’est d’avoir fait naître le sentiment national chez l’ensemble des Congolais, tous azimuts, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest.

Jusque-là, Ngatsé, Mbemba, Oko, Tati et Makita se regardaient en chien de faïence.

La vente de nos terres arables par des petits malfrats a donné un sens au puissant alexandrin « Oublions tout ce qui nous divise », fondement de l’hymne national. A cause de tensions politiques, les Congolais, aurait dit l’évangéliste Luc, « devinrent amis, d’ennemis qu’ils étaient auparavant. » Luc 23 : 12

Comme un seul homme et une seule femme, les Congolais (es) se sont levé(e)s pour défendre la patrie menacée d’appropriation/expropriation par un rejeton à l’identité filiale équivoque.

Les clivages transcendés, tout le peuple s’est insurgé contre l’imminence de la cession des terres aux Rwandais, des métèques. Le sang des Congolais n’a fait qu’un tour.

Exit les interactions conflictuelles fratricides d’antan.
Kongo, Mbochi, Vili, Téké, Katangais s’emploient ipso facto d’enterrer la hache de guerre exhumée en 1959, en 1992, en 1997, en 1999 (à nos jours).

Grace à l’insatiable demi-Congolais Christel Denis Sassou-Nguesso, les Congolais ont renvoyé aux milles diables leur séculaire pomme de discorde.
Une fois de plus lorsque l’ennemi de l’extérieur surgit, on ravale ses différences. La lutte unit, l’union fait la force. On ne jure plus que par la Nation dont les ennemis de l’intérieur veulent désarticuler l’intégralité géomorphologique avec toute la déchirure symbolique que l’acte déclenche.

L’impérialisme rwandais ayant fait l’unanimité contre lui et cristallisé tout notre ressentiment interethnique, a soudain soudé la totalité des Congolais autour du sentiment national. Aucun gouvernement, de Youlou à Sassou, n’avait réussi à le construire.

Le seul bénéfice que notre pays pourra tirer de la triste présence des Nguesso à sa tête c’est de nous avoir fait naître la joie de vivre ensemble, de nous faire prendre conscience que la terre est un précieux héritage qui n’est jamais acquis à vie.

Merci qui ? Merci Kiki.

T.O