Dolisienne de naissance, ponténégrine d’adoption, Patricia Keni nous aura fait attendre huit longues années son deuxième opus. Il sort incessamment mais nous avons eu le privilège de l’entendre.
Patricia débute en 2001 une carrière musicale que de nombreux critiques prophétisent comme prometteuse. Sa première chanson "Tristesse", rend un vibrant hommage à sa maman décédée durant les évènements tragiques que le pays a subi en fin de siècle. Elle enregistre un premier album dans la capitale économique. Les bandes seront mastérisées par l’un des studios les plus renommé en Afrique centrale, le camerounais JPS qui assurera aussi la duplication.
Bien que l’album reçoive un excellent accueil au Congo, le manque d’un circuit fiable de distribution sous régional fait qu’il ne traversera pas les frontières.
Cependant c’est lui qui lui permettra d’être, en 2003, l’invitée spéciale du festival panafricain de musique FESPAM. Elle y remporte le trophée de meilleure chanteuse compositrice féminine. Dès lors elle sera sans cesse invitée dans les divers festivals et concerts du pays.
En 2005 elle marque un break qui durera deux ans. Elle les emploiera à remplir avec zèle un rôle de jeune maman.
En 2007, elle entre en studio avec sa sœur Nanette qui est aussi sa choriste. Hélas, cette dernière meurt en couches avant la fin de l’enregistrement. Patricia déprimée et découragée abandonne l’entreprise.
Parents et amis mettent un an à la convaincre de reprendre le chemin du studio.
Le remplacement de Nanette semble impossible. Patricia tiendra donc les chœurs elle même
Après huit mois d’enregistrement et de mixage et six autres mois pour le tournage et le montage des clips, entièrement financés et managés par Gervais Mavoungou, son compagnon, elle sort enfin ce second opus de dix titres, duquel nous vous livrons quelques mesures.
Après une si longue absence, la pente va être difficile à remonter, la qualité de la voix, des textes et de la musique de la jeune et jolie chanteuse ainsi que ses clips de bonne facture vont sans doute l’y aider.