NDLR : Serpent de mer, le guichet unique maritime vient d’être présenté en grandes pompes à Pointe-Noire. Combien de temps durera cette avancée significative vers la simplification des opérations d’importation et d’exportation des marchandises face au manque à gagner pour tous les parasites administratifs qui encombrent le secteur ?
Le prototype du système informatique du Guichet Unique Maritime (GUMAR) a été présenté à Pointe-Noire le 27 novembre dernier par la Société Bureau International Maritime (BIM) adjudicataire du marché en collaboration du Conseil Congolais des Chargeurs (CCC). Cette rencontre qui a connu la participation la famille portuaire, du commerce et des Douanes congolaises, a été placée sous le haut patronage du Ministre des Transports Maritimes et de la Marine Marchande , M. Aimé Parfait COUSSOUD MAVOUNGOU qui, a lancé par la même occasion la campagne de souscription des actions de la future société anonyme, devant gérer ce GUMAR.
Au cours de cette présentation, il a surtout été question d’un programme complexe et révolutionnaire, conçu en quatre phases dont la première débutera dès le premier trimestre 2009 et les autres s’en suivront. Programme qui à travers un système informatique, permet un importateur ou exportateur de commander sa marchandise, de se connecter avec le ministère du commerce pour sa licence d’agrément ainsi que les autres administrations comme les douanes congolaises et le Port autonome de Pointe-Noire sans se déplacer sinon par l’intermédiaire d’un guichet unique qui vous permet de tout faire.
C’est pourquoi la mise en place de ce guichet permettra de rendre attractive l’escale maritime de Pointe-Noire par la réduction des coûts et délais de passage portuaire ; de lever les obstacles et les barrières physiques et non physiques à la promotion des échanges extérieurs ; simplifier et harmoniser les documents et accélérer les procédures du commerce extérieur ; de réaliser des économies grâce à le dématérialisation des documents et des procédures ; promouvoir et sécuriser les recettes douanières ; et jeter les bases solides du commerce électronique.
Voilà un instrument qui nous permettra entre autres de pouvoir démontrer que certains coûts inhérents à l’activité peuvent être revus car, le gouvernement qui a pris l’engagement de réduire de certaines taxes pour soulager le panier de la ménagère, a dit le Ministre des Transports Maritimes qui a précisé que la volonté qui est la notre c’est que tout le monde apporte sa contribution afin la place maritime ne soit plus vu comme un mythe qui fait penser que le port de Pointe-Noire est le plus cher mais plutôt comme un système de réduction des coûts et délais de passage portuaire ; de simplification des procédures douanières et de sécurisation des recettes de l’Etat.
Poursuivant, il a laissé entendre que le gouvernement de la République a fait la démonstration de sa volonté politique de voir aboutir le GUMAR par son financement dans son intégralité. D’où, le Ministre interpelle chaque acteur de cette chaîne commerciale de pouvoir jouer correctement son rôle et sa mission qui lui sont dévolus pour ce programme aboutisse par l’exécution de toutes les étapes.
De son côté, le DG de CCC, M. Roch HOULAMY a dit : ce travail collectif et professionnel, qui a été développé grâce à l’utilisation des nouvelles technologies, de l’information et de la communication de BIM, qui a matérialisé nos propres exigences, déclinées sous forme de programme informatique. Ainsi ce geste du gouvernement nous met aujourd’hui devant des responsabilités pleines et entières qui interpellent chaque acteur pour sa mise en exécution.
Clôturant son propos, il a demandé au Ministre COUSOUD MAVOUNGOU d’être l’interprète de toute la famille portuaire auprès de gouvernement et du Chef de l’Etat pour leur traduire leur profonde gratitude quant au financement de ce projet qui, projettera le Congo dans la modernité des nouvelles technologies et contribuera à résoudre le problème de la flambée des prix sur les marchés tout en améliorant le niveau des recettes douanières.
Il sied de rappeler qu’il y a un peu plus d’an que quatre groupes ont été constitués avec l’appui d’un consultant pour l’élaboration d’un draft qui est devenu un cahier des charges du GUMAR. Ainsi, ce document, a servi de base au dossier d’appel d’offres international, lancé par la Délégation Général des Grands Travaux et dont le dépouillement a été remporté par la société Bureau International Maritime en sigle BIM, devenu l’adjudicataire.