Dernière minute : pollution pétrolière sur la côte Sauvage

Contacté aussitôt, Valentin Tchibota Goma (TGV), patron de la cellule anti pollution du ministère des hydrocarbures nous a déclaré que la nappe, en provenance de Cabinda, avait été repérée trop tard au niveau du champ pétrolier Emeraude, pour que les dispositifs d’urgence prévus avec les grands opérateurs pétroliers n’aient pu être mis en action.

Sans mettre en doute la déclaration de l’homme en charge du problème nous sommes surpris que le dispositif n’ait pas pu opérer. La nappe nous semble avoir dérivé à une vitesse peu compatible avec ce que nous savons des courants.

Nous nous rendons sur place.


Retour :

Sans être fausse, l’alerte était exagérée. Des boulettes de pétrole éparses jonchent l’estran. La plus grosse que nous avons vue est sur la photo.

Il semblerait que le bloc d’exploitation 14 de Cabinda (Chevron) ait des problèmes depuis trois jours. Une nappe d’environ 3km de long dérive au large. C’est elle qui a été repérée depuis Emeraude, mais elle se déplace actuellement vers le large. Il reste à déterminer si la pollution constatée sur la côte a bien les mêmes origines.


Jules ? (Total), TGV, Ya Sanza vers 19h sur la plage.

Vers 18h15 Nous retournons sur le site où nous retrouvons TGV qui constate l’ampleur des dégâts. Nous rejoignent deux cadres congolais du HSE de TOTAL. Ils nous disent que depuis l’annonce des problèmes du bloc 14 ils inspectent les côtes. L’alerte a donc bien été donnée et les conventions transfrontalières semblent avoir fonctionné. Alors, pourquoi aucune cellule de crise n’a-t-elle été mise en place ? Pourquoi les mesures d’urgence n’ont-elles pas été prises ?

TGV nous dit déplorer le manque de moyens mis à la disposition de son service.

Il semble évident que des mesures d’avertissement efficaces des populations doivent être prises pour, sinon interdire la baignade, du moins la déconseiller fermement.

A suivre...