Nous sommes attendus, MMZ, à l’évidence, a préparé la rencontre, il n’est pas seul, deux membres du bureau politique du RDPS, messieurs Faustin Yoba et David Pemba, sont présents et un volumineux dossier est posé devant lui. L’homme est calme et souriant. La teneur des questions n’a pas été préalablement communiquée à l’interviewé. [1]
Mabio Mavoungou Zinga nous surprend, attaquant directement sans attendre la moindre question. Il demande à Ya Sanza ce qu’il a pensé de la campagne. Piégé, notre journaliste répond, hors micro, que la campagne lui a paru dénuée de programmes clairs et explicités aux électeurs. Que le discours des candidats s’en est tenu à une simple propagande personnelle et mal ou pas du tout argumentée.
MMZ réplique que tout ça c’est de la démagogie et qu’il est normal que les candidats ne disent pas qu’ils vont construire tel ou tel ouvrage.
YS ne pense pas que le rôle d’un député soit celui de bâtisseur, il pense que bâtir est la tâche de l’Etat et met en avant que lorsqu’il parle de programme, il veut parler de programme politique et de projet de société permettant de différencier les candidats entre eux.
Les micros sont enfin ouverts.
MMZ : …le député peut donner son point de vue sur une question d’intérêt national, soit par le biais d’une interview, soit à travers une conférence de presse, soit à travers les médias du pays. La constitution congolaise dévoue deux rôles déterminants et essentiels aux députés : légiférer et contrôler l’action du gouvernemt.
Légiférer, c’est voter des lois, mais les lois que doit voter le député à l’Assemblée Nationale dans 98% des cas viennent du gouvernement parce que c’est le gouvernement qui conçoit la politique du pays. Le gouvernement s’appuie sur l’exécutif, tout en sachant le programme qu’il s’est tracé, il a besoin que la route soit dégagée, que la voie soit toute tracée, que la voie soit libre et par le biais évidemment des lois. Il vient donc dire « voilà ce que nous aurons comme budget à la fin de l’année et voici ce que nous voulons en faire ». Il faut donc que les lois soient votées dans le domaine économique, dans le domaine social, dans le domaine culturel etc. ça va de soi.
Moi, je voudrais plutôt avoir en face de moi des candidats qui soient capables de dire « Demain je serai votre député et j’irai à l’Assemblée Nationale pour que les lois qui seront votées soient conformes avec les préoccupations des populations. Je vais à l’Assemblée pour être en mesure de pouvoir contourner l’action du gouvernement. ».
YS : Ça, c’est du discours politique. Je n’ai rien entendu de tel durant la campagne. Ce que j’ai entendu, c’est votez pour moi parce que je suis le seul qui connaît les préoccupations de cette circonscription, c’est à peu près tout. C’est pour ça que lorsque vous me demandez ce que je pense de la campagne, je vous réponds que je l’ai trouvée creuse et exempte d’idées.
MMZ : C’est de la démagogie, le problème c’est que la plupart de ceux qui se présentent à la députation ne savent même pas ce qu’ils sont sensés faire à la base. Dire « Je vous ferai telle route, je vous amènerai l’eau potable… », ce n’est pas le rôle du député. C’est du pipo.
Le rôle du député est par essence local, mais quand il est élu son rôle devient national, il faut qu’il soit capable de parler non seulement de sa petite circonscription, puisqu’il a été élu au suffrage universel, mais il doit parler des problèmes du Congo.
YS : Qu’en est-il du rôle de contrôle gouvernemental dévolu à l’Assemblée Nationale, puisqu’elle n’a pas le pouvoir de sanctionner le gouvernement ?
MMZ : La constitution est taillée sur mesure. On sort de la guerre, semble-t-il, et on veut faire de telle sorte que le gouvernement ne soit pas en mesure de dissoudre le parlement et que le parlement lui même ne soit pas en mesure de renverser le gouvernement. Nous nous trouvons donc dans une situation où le rôle de député, le rôle de sanction ne peut pas exister. Mais je vous dis qu’il y a des ministres qui viennent à l’Assemblée Nationale au moment de la séance de questions orales avec débat au parlement, pour nous narguer, ils ont les mains dans les poches. Mais pourquoi ? Parce qu’ils se disent qu’ils fassent ou qu’ils ne fassent pas, aucune sanction n’est attendue de l’Assemblée Nationale. Tous les ministres sont en vérité des secrétaires du Président de la République qui seul par conséquence peut les relever. Lorsqu’on parle de contrôle de l’activité du gouvernement, c’est très bien, pour faire bonne figure, puisque l’Assemblée ne peut pas sanctionner les activités du gouvernement, encore une fois de plus c’est du pipo. C’est un cercle vicieux.
Donc les préoccupations des députés congolais devraient être non seulement de vous dire « Demain matin je viendrais vous faire telle route », mais il faut aller au fond du véritable débat qui peut avoir lieu dans une Assemblée. Non, il faut, comment dirais-je, décarcasser notre constitution et faire comme dans un véritable pays, mettre de l’ordre. Il faut que nous soyons en mesure de faire de telle sorte qu’on fasse sauter dans la constitution les articles scélérats.
La constitution nous dit que le Président de la République ne peut être élu au dessus de 70 ans. Qu’est-ce qui nous dit que qu’à cet âge un congolais n’est plus rentable ? C’est peut-être à ce moment qu’il s’assagit, qu’il voit de nouvelles choses à faire. Il faut enlever de la constitution ces dispositions qui font de l’âge un critère de candidature. Il ne faut pas seulement revoir le fait que l’on ne puisse pas se présenter à la présidence au dessus de 70 ans mais aussi considérer qu’on peut se présenter non seulement à partir de 35 ans mais à partir de la majorité, on devrait pouvoir être Président de la République sans limitation d’âge, jusqu’au moment de la mort. On devrait être éligible à partir de 18 ans et sans limite supérieure.
De l’autre côté il faut qu’on se dise aussi que le gouvernement peut dissoudre le parlement et que l’Assemblée peut sanctionner le gouvernement par une motion de censure. Voilà ce qu’est la démocratie. Le problème est qu’on a encore peur de la guerre et on se dit que si demain le gouvernement est renversé, on va y retomber. Qu’il y aura une sorte d’insécurité constitutionnelle. Non, il faut revenir aux normes de notre constitution de 1992.
YS : (Qui parvient enfin à sortir son questionnaire) Mabio Mavoungou Zinga, vous faites partie des rares députés qui, durant leur mandat, ont préféré l’action in situ aux honneurs de Brazzaville. Pourtant, lors de la prochaine législature, vous ne siègerez pas dans l’hémicycle. Quel est donc le mystère de votre échec ?
MMZ : Non, il n’y a pas à priori de mystère, disons que vous avez aussi suivi les élections sur l’ensemble du territoire. Le président de la CONEL lui-même vous a dit qu’il y a des congolais qui mériteraient d’être guillotinés en raison de cet échec, on ne peut pas dire mieux. Mais il y a aussi des radios étrangères qui ont dit qu’il s’agit d’un KO généralisé. Madingo-Kayes n’est donc pas une exception au regard de ce qui s’est passé sur l’ensemble du territoire. Pendant longtemps nous avons dit au ministre de l’Administration du Territoire que nous allions droit dans le mur. Le simple fait que nous n’ayons pas mis en place une commission électorale indépendante ne nous permettait pas de garantir les résultats des élections. Pendant longtemps lui aussi à persisté à nous dire que tout était déjà prêt, tout était parfait. Le résultat, tout le monde le connaît.
Mais comme je fais partie de ceux qui ont tenu à ce qu’on mette en place une commission électorale indépendante, comme j’ai eu le courage de dire que là où le peuple a besoin de l’eau potable le gouvernement ne lui propose qu’une batterie de maladies hydriques comme le choléra, comme j’ai le courage de dire qu’il n’y a pas d’eau, qu’il n’y a pas d’électricité, comme j’ai eu le courage de dire qu’il n’y a pas de routes qu’il n’y a pas d’écoles, comme j’ai en enfin le courage de dire que rien ne marche dans ce pays, quel devait être mon sort ? Il faut faire en sorte que des messieurs de cette nature ne s’expriment plus, ni sur les médias, ni à l’assemblée nationale. S’agissant des médias, vous savez qu’il y a eu ici des médias privés au sein desquels les travailleurs se sont sentis très mal à l’aise puisque ils ont été rapidement pourchassés par les agents de la Sécurité d’Etat. Comme j’ai eu le courage de dire un peu tout ça, mon sort était scellé. Je ne suis pas surpris de ce qui est arrivé. Pourtant je dois continuer le combat parce qu’il ne s’arrête pas aux portes de l’Assemble Nationale.
YS : Un flou a été entretenu au début de votre campagne électorale au sujet de l’étiquette qui serait la vôtre, finalement vous avez opté pour la fidélité au RDPS auquel le MKD était affilié. Pouvez-vous nous éclairer sur les hésitations que nous avons pu observer ?
MMZ : En vérité, il n’y a pas eu d’hésitation. Disons qu’en 2002 je me suis présenté aux élections sous le label MKD (Madingo-Kayes Développement) avec pour logo le coq dans un cercle de lumière. Et puis finalement en avril dernier nous avons du voter la loi sur les partis politiques, la loi électorale qui dit qu’on ne peut se présenter aux élections que de deux manières : en individualité, ou sous le label d’un parti politique mais en tout cas plus sous le label d’une association. Je n’avais naturellement pas le temps de repartir vers les parents pour leur dire que désormais nous devrions nous présenter sous un autre label. Mais je suis membre du RDPS depuis 1994, et je sais que les populations qui sont dans Madingo-Kayes Développement sont en fait des fidèles du RDPS, il était donc plus facile pour moi en tant que membre du RDPS de partir avec son label. Ca ne m’a fait aucun mal. A deux reprises nous sommes allés aux élections et a deux reprises nous avons gagné. La suite vous la connaissez, c’est un hold-up électoral.
YS : A la suite de l’échec du premier tour dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou, on vous a vu à la télévision déclarer au nom du RDPS et de son président Jean-Pierre Thystère Tchikaya, présent me semble-t-il lors de votre déclaration, que le RDPS préférait retirer ses candidats de ces élections trop entachées d’irrégularités et d’amateurisme. Pourtant, le président Tchikaya prenait quelques jours plus tard le contrepied annonçant que cette déclaration avait été mal comprise. Quelles sont donc les raisons de ce virage à 180° ?
MMZ : Pour ma part, comme vous le savez, il n’y a pas eu de virage. Ça fait partie d’un constat, tout simplement. Quelques jours plus tôt Thystère Tchikaya m’avait nommé directeur de campagne du RDPS, et j’avais à mes côtés messieurs Faustin Yoba et David Pemba, ici présents, tous les deux membres du bureau politique du RDPS. Nous sommes allés sur le terrain et le constat que nous avons fait était accablant. Nous nous sommes dit « On ne peut plus continuer a aller au devant de l’échec. » Il nous fallait reculer. J’ai fait tout simplement la proposition à Monsieur Jean-Pierre Thystère Tchikaya de cette déclaration qu’il a corrigé de sa propre main, c’est lui qui a payé les journalistes qui ont fait passer le message, et c’est chez lui que j’ai lu ce message. Ça veut dire que quelque part il y a l’assentiment du chef du parti. Si par la suite il y a eu un revirement, je pense qu’il est mieux placé pour répondre à votre question. (MMZ nous présente une version dactylographiée de sa déclaration télévisée annotée de la main même de PJ Thystère Tchikaya)
YS : Vous êtes le président fondateur de Madingo Kayes Développement. Suite à l’élection au premier tour de votre inattendu adversaire, une association du nom de DDMK, a félicité sur les ondes le nouvel élu. Quelle est donc cette association et de quelles réalisations peut-elle se vanter ?
MMZ : (Manifestement, il n’est pas au courant et se méprend) Je suis surpris de ce que vous me dites. Qu’il y ait eu un quelconque message sur les ondes, surtout pas pour féliciter ceux qui ont conçu un hold-up électoral sur Madingo-Kayes il s’agit là une fois de plus d’un message basé sur la tricherie. En tout cas je ne me reconnais pas là dedans.
Faustin Yoba : (Rectifiant) Non honorable, j’ai entendu ce message, ce n’est pas du MKD dont il s’agit mais d’une association dont nous n’avons jamais entendu parler, le DDMK.
MMZ : Ma réponse ne varie pas, je ne connais pas.
YS : Votre échec sonne-t-il le glas de la foire artisanale, du carnaval et de vos actions en faveur du district de Madingo-Kayes ?
MMZ : En tout cas, je m’attendais à cette question. D’ailleurs je disais ce matin même à ceux qui ont voulu m’écouter que la 5ème édition de la foire des productions locales de Madingo-Kayes se tiendra les 15-16 et 17 septembre prochain. Rien à redire sur ce sujet, et le carnaval culturel de Madingo-Kayes qui a lieu tous les deux ans aura naturellement lieu l’année prochaine.
YS : Comment voyez-vous l’avenir politique de Mabio Mavoungou Zinga ?
MMZ : Je crois que ceux qui ont perpétré le hold-up électoral à Madingo-Kayes ont dit : « C’est fini cette fois, nous l’avons grillé, il va s’arrêter. » Je me dis d’un autre côté qu’ils se sont lourdement trompés parce qu’ils me donnent là l’occasion d’être encore plus combatif, d’être encore un peu plus vigilant. En tout cas je ne me laisserai pas faire, ils me croiseront encore sur leur chemin.
YS : Pensez-vous que votre échec soit aussi du aux intérêts supérieurs du RDPS à savoir ceux de son président Jean-Pierre Thystère Tchikaya ?
MMZ : Je pense qu’il faut poser à monsieur Thystère Tchikaya la question de savoir pourquoi il a pris une décision contraire à celle qui a été proposée par la direction du comité de pilotage de la campagne du parti. C’est lui qui est le mieux placé pour répondre à la question.
YS : Comment les élections se sont elles déroulées à Madingo-Kayes ?
MMZ : Nous sommes donc le samedi à la veille des élections. Dès midi Madingo-Kayes est bouclé. Personne ne rentre, personne ne sort. On nous a amené là toute l’armada militaire, un contingent de plus de deux cents militaires est venu de Makola pour non seulement sécuriser, mais aussi pour participer aux élections à Madingo-Kayes. Et comme vous le constater, j’ai ce document : des militaires sont passés de bureau de vote en bureau de vote afin d’exercer semble-t-il leur devoir civique, donc ils ont voté. (MMZ, nous présente une liste des présumés militaires) et pendant le déroulement des élections, les militaires sont donc passés de bureau en bureaux pour voter. Non content de ça, le dimanche au moment où toutes les représentants politiques devaient se mettre ensemble pour le dépouillement des urnes, afin de compiler les résultats et sortir les résultats définitifs, les représentants du RDPS ont été chassé de la salle. Les militaires sont donc restés dans la salle avec le haut commandement militaire y compris le préfet du département du Kouilou et les représentants des autres partis politiques de la place, le maire de la ville et tout ce beau monde ont donc ficelé à leur manière, leurs propres résultats.
Comment vous pouvez imaginer que quelqu’un qui a été battu une semaine plus tôt, (car nous avions 54,54%) voit invalider cette élection pour des motifs farfelus et inventés. Comment pouvez-vous imaginer que deux semaines plus tard, un autre gagne avec 59%. Ce n’est pas possible même d’un point de vue statistique. On ne peut pas comprendre. Quelle est cette migration qui a eu lieu à Madingo-Kayes pour qu’il puisse gagner ? Voilà donc comment ont eu lieu à Madingo-Kayes des élections. Et oui des militaires qui arrivent, des listes additives qui sortent de la préfecture, en fin c’est le bordel.
Faustin Yoba : Nous vous disons que malgré tout ce qu’ils ont combiné, dans leur laboratoire, ils se sont retrouvé devant un impératif de résultat. Et cet impératif est ressorti : Mavoungou Mabio a gagné avec 51,20%. Et les résultats que nous vous donnons ici ce sont des résultats qui sortent des bureaux de vote. Eux même ont été devant le fait accompli, nous n’avions pas de représentants et des résultats ont été donné devant tout le monde comme dit la constitution. Je crois que la CONEL à ce moment là, malgré tout ce qu’ils ont fait était embarrassée. Comme monsieur MMZ, vous l’a dit ce n’est pas facile d’aller détrôner un peuple acquis à une cause. Parce ce que veut le peuple du village c’est celui qui est présent en toutes circonstances et Mabio est présent dans le village 24/24 pour ne pas dire du 1er au 30. Là bas, il n’y a pas un gros forcing à faire, pour eux c’est le fils qui est tout près, celui dont on voit les actions auquel ils font confiance, et çà là, ce qu’ils ont fait est trop grossier. Je ne sais pas ce que demain la démocratie deviendra : « qu’on proclame 59% pour Tengo Laurent et Mavoungou Mabio ils n’ont même pas daigné dire combien il a réalisé. » Le mal est que comment notre frère Tengo va-t-il travailler avec les populations qui ne l’ont pas voté au départ ?
Pemba Dieudonné : Il y a plus grave parce que lorsqu’on voit l’autorité locale qui se déplace de son siège avec tout un cortège des militaires et il y a même eu le présence des membres du gouvernement à Madingo-Kayes, les représentants du ministre Ibovi à Madingo-Kayes, le commandant de zone militaire, le secrétaire général, donc on voit bien que la force publique était mobilisée pour aller sanctionner Mavoungou Zinga Mabio. Ce n’était un pas vote mais plus tôt une sanction.
Yoba Faustin : Il y a une culture qu’on a instauré dans ce pays, messieurs les journalistes le savez-vous ? C’est des nouvelles écoles qui donnent des nouvelles cultures, les derniers ceux qui n’ont pas gagné, deviennent les premiers ; voilà la nouvelle culture qu’on va donner à des jeunes, des femmes et des hommes. Bref c’est la promotion de la médiocrité. Nous avons en face de nous les dirigeants qui n’ont pas honte. Voici leur système : mentir, voler, détruire, c’est ça la science qu’ils veulent imprimer au Congo.
Pemba Dieudonné : On a organisé au Congo et à Pointe-Noire un séminaire sur le renforcement capacité pour la lutte contre la fraude, et on proclame des élections sous fond de fraude. J’ai participé à ce séminaire mais qui est le premier corrupteur ? C’est l’Etat. Quand la puissance publique se déplace pour aller cautionner la violence, le gangstérisme pour aller faire échouer un candidat que le peuple a voté …La démocratie est en danger.
Le crépuscule démocratique au Congo, n’a pas fini de révéler les incohérences des politiques congolais. « Il y a des gens qui mériteraient la guillotine » a dit monsieur Bouka président de la Commission Nationale des Elections (CONEL). Pensait-il si bien circonscrire le type des politiciens en voie de disparition qui ont fait montre de leurs limites. Monsieur Jean Pierre Thystere Tchicaya, président du RDPS a cautionné le communiqué annonçant le retrait de ses militants aux fameuses législatives qui ont tiré le pays vers le bas. Message lu à son domicile et corrigé de sa propre main. Il a même eu le toupet d’inviter la presse locale pourtant alias Jean Pierre se rétracte quarante huit heures après, laissant son directeur de campagne en pâture aux faucons du PCT. La trahison est établie. Subrepticement, monsieur Tengo Laurent candidat du PCT s’empare de la circonscription unique de Madingo Kayes, fief de l’honorable Mabio Mavoungou Zinga et à quel prix ? Contre un minable siège à l’Assemblée Nationale.