JFK tente par son discours de se démarquer des autres partis politiques par une critique douce des actions du gouvernement. Il est le seul à ne citer ni Sassou ni la "Nouvelle Espérance". Cette stratégie d’équilibriste peut-elle être payante pour ce jeune président d’un jeune parti qui se veut être supporté par la jeunesse ? D’autres ailleurs s’y sont brisé définitivement les ailes [1]. Nous devrons attendre l’issue des élections après lesquelles, si JFK obtient des sièges, il sera bien forcé de se positionner entre majorité et opposition sur l’échiquier politique congolais. Il est bien dommage que les électeurs soient contraints de déposer en aveugle leur bulletin dans l’urne.
« Camarades Membres du Bureau du directoire National,
Camarades Membres du Directoire National,
Camarades militantes et militants de notre parti en vos rangs, qualités et prérogatives,
J’ai le plaisir de vous adresser à toutes et à tous mes meilleurs voeux de santé, de bonheur et de réussite dans tous les domaines. Je souhaite que l’année 2007, année électorale dans notre pays, nous permette ensemble, de relever les défis les plus immédiats et de faire en sorte que nos priorités puissent connaître une totale réalisation. C’est ensemble que nous devons construire notre pays pour demain. C’est avec optimisme, conviction et détermination que nous devons penser l’avenir. Armés de ces qualités, nous réussirons.
Camarades,
Mesdames et Messieurs,
Dans la tradition républicaine, la cérémonie de voeux est aussi l’occasion d’un constat, d’un état des lieux et d’un rappel de ce qui fut et de ce qui est, pour mieux bâtir ce qui sera.
Aussi, permettez-moi de vous dire combien je mesure à vos côtés le poids des responsabilités qui nous incombent de conduire les destinées de notre parti. Une même conviction nous réunit :
celle de servir.
Une même passion cimente nos énergies :
celle de notre pays, le Congo.
Une même ambition fédère nos déterminations :
celle de voir le Congo devenir un pays prospère où il ferait bon vivre et où la richesse nationale serait répartie de façon équitable à travers la décentralisation économique, industrielle, culturelle et sociale.
Un même souci matériel nous réunit :
celui de voir notre pays sortir de son état de sous-équipement actuel pour aller vers la construction des infrastructures viables et durables pour le grand bonheur des congolais.
Camarades et chers amis,
L’année 2006 qui vient de s’achever a connu tant sur le plan économique, social que politique des événements qui marqueront encore longtemps l’histoire de notre pays.
Sur le plan économique et social, notre pays, encore en programme avec le FMI et la Banque Mondiale, a poursuivi ses efforts de rééquilibrage des indicateurs macro économiques et sociaux à travers la finalisation du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). L’accession du Congo au point d’achèvement de l’Initiative Pays Pauvres Très Endettés demeure l’objectif cardinal qui devra permettre à notre économie, une fois débarrassée du fardeau très pesant de la dette extérieure, d’envisager avec beaucoup plus de pugnacité et d’assurance le redressement définitif de la situation sociale jusqu’ici caractérisée par la paupérisation de plus en plus croissante des populations qui, pour le plus grand nombre, vivent encore largement en deçà du seuil de pauvreté.
Mais tout cela ne serait véritablement possible que si et seulement si, les Congolais dans leur ensemble et leur diversité partisane acceptent de regarder dans la même direction.
En politique, il y a des sujets sur lesquels un consensus national peut-être établi pour vaincre un fléau ou un cataclysme or, la pauvreté est aujourd’hui une catastrophe pour laquelle l’énergie de chaque congolais est sollicitée pour sortir notre pays de cet état endémique incompréhensible au regard de l’ampleur de nos richesses à la fois humaines et naturelles. Alors, Congolais à tous les niveaux, changeons fondamentalement notre façon d’aimer et de servir notre pays pour que le Congo change. Tel est le cri de coeur que Jeunesse En Mouvement lance à l’ensemble des forces vives de la nation à l’orée de cette année 2007.
Camarades Membres du Bureau du directoire National,
Camarades Membres du Directoire National, Mesdames et Messieurs,
Dans son discours à la nation, le 31 décembre dernier, Monsieur le président de la République, outre quelques mesures tendant à rehausser les bas revenus et les minima sociaux, a insisté sur la rigueur qui devrait dorénavant caractériser la gestion de nos finances publiques.
Le Congolais, désormais plus qu’incrédule à cause de moult promesses politiques non encore tenues, attend de voir pour apprécier à sa juste valeur le changement de cap annoncé par le premier magistrat de notre pays puisque en effet, force est de reconnaître que l’évaporation et la mauvaise allocation des ressources publiques oblitèrent de façon non moins significative la capacité de financement des investissements publics susceptibles de changer de façon qualitative la vie des congolais.
Camarades et chers amis,
Sur le plan politique, l’année 2006 a été caractérisée par un activisme tous azimuts de certains partis politiques traditionnels qui ont pour la plupart tenus leur congrès respectif.
Par ailleurs, les frémissements observés dans la plupart des formations politiques de notre pays au cours de la période sous revue nous poussent à croire que la démocratie congolaise, nonobstant la persistance de quelques déficiences inhérentes à toute démocratie encore balbutiante, retrouve ses couleurs.
L’échiquier politique congolais vit à l’heure de la recomposition des forces traditionnelles malheureusement sur fonds de luttes intestines pour contrôler les appareils politiques aux seules fins de positionnements personnels tandis qu’à côté, la génération émergente avec de nouveaux appareils tente, une fois de plus, après le "flop" de la Conférence nationale souveraine, de jouer sa partition avec beaucoup plus de chances qu’il y’a quinze ans.
La principale leçon que nous pouvons tirer de l’observation de la scène politique congolaise en 2006 est que la classe politique de 1968, qui régente l’espace politique congolais depuis près de quatre décennies, vit désormais ses derniers instants en cherchant désespérément à s’accrocher à des appareils politiques devenus obsolètes à cause du refus manifeste de cette classe de se remettre véritablement en question avec des idées nouvelles et de s’arrimer définitivement à la modernité.
L’année 2007, année des élections législatives dans notre pays, peut-être également identifiée comme une année ultrasensible car souvenons—nous, chers amis, que la période des élections en Afrique a toujours été le prétexte pour la plupart des hommes politiques - au nom du principe de transparence des processus électoraux - de suspendre "l’épée de Damoclès" sur la paix et la quiétude des populations.
C’est ainsi, qu’imbue des valeurs républicaines de paix, d’unité et de cohésion nationale, Jeunesse En Mouvement souhaite vivement que ce moment de respiration de la démocratie dans notre pays ne se transforme en cauchemar pour le peuple congolais qui a déjà trop souffert et demande avec la dernière énergie à l’ensemble des acteurs politiques congolais de se surpasser pour qu’un consensus soit trouvé dans le mode d’organisation des élections car, quels que soient les résultats sortis des urnes, c’est le Congo, notre pays, seul, qui en sortira vainqueur et grandi.
Camarades Membres du Parti en vos rangs, qualités et prérogatives,
C’est dans ce contexte général que notre parti s’est déployé tout le long de l’année écoulée pour finaliser sa structuration et son implantation sur l’ensemble du territoire national tel que révélé par le secrétaire général dans son mot de tout à l’heure.
Pour nous, l’année 2007, dont la rentrée politique se fait aujourd’hui, sera placée sous le signe de la consolidation des acquis de notre Parti et du renforcement de l’action d’occupation de l’espace politique national en vue d’aborder les échéances électorales prochaines avec beaucoup plus de chances de succès.
Nos priorités pour 2007 se résument en la tenue obligatoire du congrès constitutif de notre parti afin de redonner à nos instances une nouvelle légitimité.
Pour ce faire, la poursuite de notre action de structuration et d’implantation sur la partie restante du territoire national puis la mise en ordre de bataille de nos troupes qui doivent, du reste, se considérer comme consignées jusqu’aux élections, sont les missions urgentes que nous nous assignons dès aujourd’hui.
Voilà, chers amis, l’analyse de la situation générale que j’ai souhaité partager avec vous et les principales orientations que j’ai résolu indiquer à l’ensemble des militantes et militantes de notre parti en ce début d’année.
Meilleurs voeux et Bonne année 2007 à nouveau pour vous tous ici présents.
Ensemble, construisons l’avenir !
Jeunesse En Mouvement, Idée - Action - Progrès
Jeunesse En Mouvement, Droit au But !
Je vous remercie ! »
Jean-François KANDO