Grands Travaux : Encore des efforts à fournir

Clopin, clopant, la Municipalisation Accélérée fait son bonhomme de chemin à Pointe-Noire. Bien que le financement sporadique des travaux fasse interminablement attendre la livraison des divers chantiers.

ACTE I - Aéroport International Agostinho Neto

Jean-Jacques Bouya

Les travaux de l’aérogare ont été lancés en 2004, à l’occasion de la municipalisation accélérée à Pointe-Noire. C’est finalement en toute fin de l’année 2006 que monsieur Jean Jacques Bouya, délégué aux Grands Travaux, à pu livrer officiellement les clés de la toute première aérogare moderne du Congo au Président de la République Denis Sassou Nguesso.

Jean Jacques Bouya, a présenté la fiche technique et l’historique la réahabilitation de l’aéroport.

« Le dessein d’améliorer les infrastructures

Vue du nouveau hall d’enregistrement

aéroportuaires de notre pays a conduit le Président de la République à lancer en Novembre 1999, les travaux de réhabilitation de l’aéroport international Agostinho Neto de Pointe-Noire, ce projet intégrait deux volets principaux qui répondaient à la perspective d’une modernisation intégrale de cet aéroport.
Il s’agissait notamment du renforcement, de l’élargissement et de l’extension des aires de mouvement, de l’extension et de la réhabilitation de l’aérogare, ainsi que de la construction d’un pavillon présidentiel.

Le renforcement, l’élargissement et l’extension des structures aéronautiques ont été confiés à l’entreprise LR Aérolite Technology pour un coût global d’environ dix milliards de francs CFA. Les travaux ont constitués en :
 L’élargissement de la piste d’atterrissage de 30 à 44 mètres ;
 L’allongement de la piste d’atterrissage de 2000 à 2600 mètres ;
 Le renforcement général des chaussés et existantes ;
 L a création d’une nouvelle bretelle ;
 L’extension de l’aire de stationnement portante de 150 à 240 mètres.
La réception définitive de ces travaux a été prononcée le 29 Juillet 2004.

Qui est ce personnage inévitable dans l’entourage du Président ?

L e deuxième volet incluait la construction d’un pavillon présidentiel, la réhabilitation et l’extension de l’aérogare. Il a été confié à la société Chinoise CC
Le pavillon présidentiel réalisé en priorité a été mis en exploitation en 2004, pendant les festivités du 44ème anniversaire de notre pays.

L’aérogare dont les travaux ont démarré en mai 2004, et se sont poursuivis jusqu’en mai 2006. Ils achèvent en apothéose ce processus. Avec ce nouveau terminal aéroportuaire, conforme aux normes de l’aviation civile internationale, la sûreté et le confort sont garants. Les flux de passagers au départ et à l’arrivée sont séparés ; de même les flux des vols internationaux et nationaux.

La nouvelle aérogare offre une capacité optimale de près de dix millions de passagers par année contre quatre cent mille pour l’ancienne. Au rez-de-chaussée, un hall de 500 m² accueille des passagers et accompagnateurs ; une salle d’enregistrement de 550 m2 réservé aux passagers est compartimentée en comptoirs d’enregistrement et équipé de partie bagage. Plusieurs groupements complexes meublent cette parure et assurent à l’ouvrage toutes les commodités d’usage.

Pour être dans l’air du temps, deux passerelles télescopiques de trente cinq mètres de portée sont adossées au niveau supérieur de la nouvelle aérogare. Les équipements spécifiques ont été fournis et posés par des sociétés spécialisées ; les passerelles télescopiques, les téléaffichages, les équipements d’enregistrement et de livraison des bagages, ainsi que les équipements de sécurité.

Les coûts définitifs de ces travaux de prestations sont les suivants :
 Pavillon présidentiel, aérogare et passerelles et pré passerelles : Trois milliards cent vingt trois millions CFA ;
 Passerelles télescopiques : Six cent soixante millions six soixante dix huit de francs CFA ;
 Téléaffichage et autres équipements : Sept cent neuf millions quatre cent soixante douze francs CFA ;
 Renforcement des capacités en énergie électrique : Deux cent millions de francs CFA ;
 Extension du tarmac par SOCOFRAN : Cinq cent soixante millions de francs CFA.
 Réalisation du parking auto par ASTALDI : Trois cent vingt millions de francs CFA ;

Le coût global de ces prestations aéronautiques, aérogare incluse est d’environ quinze milliards de francs CFA, entièrement financés par le budget d’investissement de l’Etat congolais. »

Le Président de la République a donc procédé à la coupure du ruban symbolique avant de faire le tour du propriétaire, en compagnie de son épouse, des membres du gouvernement et de quelques invités de marque. .

Les voyageurs, qui depuis près de trois ans étaient contraints à enregistrer dans des conditions des plus précaires dans une structure tenant d’avantage de l’étable que de celui d’une aérogare, ne peuvent que se réjouir de cette inauguration. Il ne reste pus qu’à espérer qu’un changement de comportement des agents d’entretien interviendra, afin que cette structure puisse se bonifier avec le temps.

ACTE II -
L’avenue de l’Indépendance à Fond Tié-Tié

Prolongement de l’avenue de l’Indépendance / Prolongement de l’avenue Marien Ngouabi

La foule monocolore, était encore une fois massivement présente à Fond Tié-Tié pour la livraison officielle du prolongement de l’avenue de l’Indépendance. Il est à noter que cette voie a heureusement été ouverte à la circulation depuis longtemps, mettant un terme à l’isolement qui était celui des habitants de ce vaste quartier. On se souvient de l’insécurité et des bourbiers qui barraient l’accès de ce quartier, surnommé "la Petite Suisse", en saison des pluies..

Florent Tsiba, Ministre des TP

Le ministre des Travaux publics monsieur Florent Tsiba, a présenté les caractéristiques techniques cet ouvrage ainsi que celles du prolongement de l’Avenue Marien Ngouabi qui se connecte au premier devant la gare de Tié-Tié.

Pour l’Avenue de l’Indépendance :
 Deux chaussées de deux voies de sept mètres de largeur, séparées par un terre-plein central de 0, 90 mètres ;
 Des trottoirs bétonnés de deux mètres de large de chaque côté de la route ;
 L’assainissement par les caniveaux latéraux de type A et de type B, appuyés par des émissaires 1,40m x 1,40m ;
 Des dalots de traversé de 1m x1m ;
 Un pont sur la rivière Patras ;
 L’aménagement du carrefour de la gare de Tié-Tié ;
 La signalisation horizontale ;
 L’éclairage public ;
 Un passage à niveau équipé des barrières avec signalisation et de guérite ;
 Le tout sur 4 000 mètres linéaires.

Pour l’Avenue Marien Ngouabi :

La coupure du ruban, derrière Mme Sassou on puet voir Hubert Pendino, PDG de SOCOFRAN

 Une chaussé de 14 mètres avec trottoirs bétonnés ;
 L’Amorce d’aménagement des rues adjacentes ;
 Nettoiement et remblayage de la zone comprise entre le CFCO et le marché ;
 Le parking de la gare de Tiè-Tiè ;

L’entreprise SOCOFRAN, pour un montant de huit milliards quatorze millions sept soixante huit mille trois cent cinquante huit francs CFA, était adjudicataire de l’ensemble de ces marchés.

Il reste encore à réaliser l’assainissement entre le Fond Tiè-Tiè et l’avenue Blanche Gomes.

Même en y ajoutant ces infrastructures la ville de Pointe-Noire est très pauvre en voies bitumées, en particulier en bon état. La ville s’efforce, avec un budget d’investissement calamiteux (2 milliards annuels), d’allonger ce réseau, parfois au détriment de l’entretien de l’existant. Si l’on considère que le premier coup de pioche du prolongement de l’avenue de l’Indépendance à été donné par le Président Sassou le 5 février 2002, l’Etat en 5 ans n’a offert à Pointe-Noire que l’avenue de Loango, le long de la cote Mondaine, surtout utile pour les défilés, et ces deux nouveaux tronçons, qui sans sacrifier à la qualité sont beaucoup plus utiles à la majorité des ponténégrins. C’est bien peu eu égard à l’importance économique de la ville.

ACTE III - Visite du chantier du Stade Municipal

Stade minicipal, entrée principale

L’urgence de palier à l’indigence des infrastructures sportives du Congolaises se sont faites sentir avec l’octroi de l’organisation de la CAN Junior de football à la ville de Brazzaville. Le stade omnisport Alphonse Masamba Débat, de Brazzaville, a été rénové à l’occasion des championnats d’Afrique d’athlétisme en 2005. Un autre stade devait être disponible. Le gouvernement à porté son choix sur le Stade Municipal de Pointe-Noire dans l’arrondissement II Mvou-mvou..

Les travaux ont été confiés à une entreprise chinoise qui les a réalisés en un temps record.

La façade principale est constituée d’un bâtiment de quatre niveaux en béton armé.
 Au rez-de-chaussée on trouve quatre vestiaires pour les équipes, un vestiaire pour les arbitres, un vestiaire pour les ramasseurs de balles, une salle anti-dopage, une salle de soins, une salle de médias, une salle d’administration et technique.
 Quatre salons VIP occupent les premiers et deuxièmes étages,
 Au troisième étage se trouve une salle polyvalente.
 Une tribune d’honneur, de 4 544 places, couverte d’une structure métallique y est adossée.
 Trois autres tribunes portent la capacité globale du stade à 13 594 spectateurs ;
 L’éclairage de la pelouse sera assurée par quatre mats d’éclairage et la fourniture électrique garantie par un transformateur de 1.000 KWA et un groupe électrogène de 165 KWA ;
 Offerte par la FIFA, une pelouse synthétique couvrira l’aire de jeu.

A un peu plus d’un mois de l’ouverture de la CAN

Stade municipal, la tribune d’honneur

junior qui se déroulera entre Brazzaville, au stade Alphonse Massamba Débat et à Pointe-Noire, au stade Municipal, le Président à pu juger de l’avancement des travaux. Il reste encore beaucoup à faire. N’oublions pas que pur pouvoir abriter des compétitions internationales, toute structure sportive doit satisfaire à des tests officiels d’homologation. Nous nous sommes laissé dire que les techniciens de la FIFA redoutent que la structure ne soit pas homologuée dans les délais.

Une fois de plus, le Président Denis Sassou Ngesso aura été reçu dans la ville portuaire comme il aime l’être. La foule des jeunes casquettés et Tshirtisés à la gloire de l’Homme des masses l’aura accompagné de bout en bout dans cette visite qui aura soigneusement évité l’ensemble des points noirs qui constellent la ville.
Nombreux sont ceux qui souhaiteraient que le premier congolais fasse un jour à Pointe-Noire une descente incognito et qu’il s’y déplace dans sans guide ni protocole. Comment douter qu’il n’en ramène une image bien différente de celle qu’il connaît.