Roxyl-Thanket : Bonjour monsieur le Directeur Départemental de la Culture et des Arts de Pointe- Noire, merci de m’avoir reçu dans votre somptueux bureau. Pour nos lecteurs qui êtes vous ? Ensuite quel est votre programme du quatrième trimestre 2006 ?
Albert Kimbouala : Lorsqu’on parle de l’identité privée ou la biographie, en fait je ne veux pas aller très loin, je vais donc être très bref : Je suis monsieur Kimbouala Albert, né vers 1957 à Mounyondzi. J’ai fait mes études primaires à Pointe-Noire, les études secondaires à Mouyondzi et à Brazzaville, et le cycle supérieur à l’Université Marien Ngouabi, jusqu’en licence, après ma licence, j’ai subi une formation professionnelle, sanctionnée par Certificat d’Aptitude Professionnelle d’Enseignement dans les Lycées qu’on appelle CAPEL 4. J’en suis sorti professeur certifié des lycées. Donc j’ai enseigné à Gamboma, puis je suis passé directeur des études à Mossendjo, proviseur à Mossendjo, au lycée de Sibiti, Directeur régional de l’enseignement dans la Lékoumou, inspecteur délégué des lycées de 1997 à 2005. La même année j’ai assumé les charges du Directeur Départemental de la Culture et des Arts au Kouilou, et depuis le 13 Juin 2006, je suis transféré au département de Pointe-Noire, avec la même charge.
RT : Monsieur le Directeur vous avez été Directeur Départemental de la Culture et des Arts au Kouilou et aujourd’hui, de Pointe-Noire, quelle distinguo faites-vous ?
AK : C’est une bonne question, il faut qu’on donne l’information nécessaire à notre public artistique et culturel. Depuis le 13 Juin 2006, avec la nouvelle donne il y a deux préfectures : le Kouilou a éclaté en deux. Donc il y a la préfecture du Kouilou, dont le Préfet est monsieur Fidèle Dimou, et la préfecture de Pointe-Noire, dont le préfet est Alexandre Honoré Paka. Vous comprenez que automatiquement il y a des structures qui ont également éclaté. Bien entendu il y a des directions interdépartementales parce qu’il y a des problèmes de compétences. Il y a donc les directions départementales de Pointe-Noire et les directions départementales du Kouilou. C’est le cas du ministère de la culture, des arts et du tourisme. Donc il y a deux directeurs départementaux de la culture et des arts, un à Pointe-Noire et un autre au Kouilou. Celui de Pointe-Noire c’est votre fidèle serviteur qui vous parle, je cite : Monsieur Kimbouala Albert. Mon collègue du Kouilou se nomme monsieur Boumbat Ibouangat Léonard, qui s’occupe des six sous préfectures du Kouilou, c’est son champ d’action.
Cela dit, les hommes et les femmes de culture qui sont dans les limites territoriales de Pointe-Noire, sont sous la gouverne de monsieur Albert Kimbouala, Directeur Départemental de la Culture et des Arts de Pointe-Noire. Aujourd’hui le ministère de la Culture et des Arts compte douze directions départementales.
RT : Monsieur, le directeur vous êtes nouvellement nommé dans la préfecture de Pointe-Noire, peut-on savoir votre programme d’activité du quatrième trimestre 2006 ?
AK : Encore une très bonne question, monsieur le journaliste. En tant que nouvelle structure administrative de Pointe-Noire, née par la signature de monsieur le ministre de la culture des arts et du tourisme, monsieur Jean Claude Gakosso depuis le 13 Juin 2006, dont la passation de service a eu lieu le 14 Juillet 2006, cela fait très peu de temps, il est difficile de parler d’un programme d’activité encours, mais plutôt parlons de documents de pilotage : le budget programme et le programme d’activité, et tout le reste. Donc pour le moment nous avons passé le fanion au Kouilou. Actuellement le programme que le département de la culture et des arts du Kouilou exécute est le programme de l’ancienne direction départementale de la culture et des arts. Mais en tant que Département de la Culture et des Arts de Pointe-Noire, nous n’avons pas pour l’instant de programme, il faut être clair, il ne faut pas mentir au public, nous sommes entrain de travailler sur le futur programme de Pointe-Noire.
RT : Monsieur le DD, lors de votre entretien avec notre confrère de la DRTV, Guy Serge de Mouandza, sur le thème" La différence entre la musique moderne et traditionnelle", l’un de nos confrère avait parlé du Rap, qui malheureusement n’avait pas été développé. Quelle différence faites-vous entre la musique traditionnelle et moderne ?
AK : Oh... ! Que des bonnes questions. Alors là, je crois qu’il faut repréciser les choses. Quand j’ai critiqué les chansons a contenus obscènes, produites par certains orchestres dits modernes, je fais abstraction des rappeurs car ils font un travail sérieux, de conscientisation. C’est au niveau des orchestres modernes qu’il y a la pagaille, c’est là qu’on compose des chansons à contenu obscène, je veux même dire pornographique, pas bien à suivre ou à écouter surtout quand vous êtes avec les enfants. Je n’ai encore un rappeur qui ait composé une chansons avec des paroles telles que : "Mama pessa sima, papa a beta tonga". [1]. Cela ne fait pas parti du vocabulaire des rappeurs. Ils respectent la déontologie de l’art. Mais les autres là, les autres là, ceux qui disent : « Mama pessa sima, papa a beta tonga » Les tongas c’est à l’hôpital. Je ne sais si Koffi Olomidé est un infirmier qui doit mettre des injections...çà je le lui ai dit, je le cache pas. Quel tonga...Quel sima.
RT : Monsieur le Directeur excusez-moi, vous faites une exception pour le Hip-Hop et R’n’B,c’est une bonne chose. Nous constatons que la Direction Départementale de la Culture et des Arts depuis fort longtemps n’a jamais organisé quelque chose pour ces rappeurs, ils sont complètement négligés. Que pensez-vous, monsieur le Directeur ?
AK : Merci. Quand j’ai pris les rênes de la direction départementale de la culture et des arts hier au Kouilou, aujourd’hui Pointe-Noire, je disais que le Directeur Départemental n’est pas un magicien ; seul il ne peut rien, avec l’appui de tous les artistes, il est capable de tout jusqu’à transformer les montagnes en vallons, pourquoi pas en plaine. Les artistes ne m’ont pas compris, ce n’est qu’avec l’appui des rappeurs ceux font de Hip-hop là, dans le territoire ponténégrin, qu’ils se rapprochent de moi, qu’ils me fassent des suggestions et nous travaillerons ensemble.
RT : Monsieur le Directeur, il y a une palette d’émissions sur les différentes chaînes des radio et télévision de Pointe-Noire, avez- vous déjà ciblé une émission avec laquelle, vous travaillerez pour le développement de cette musique ?
AK : Non, il faut être sérieux avec nous même, conséquent avec ce que nous disons. Je réitère, pour le moment il y a un programme d’activité qui est encours d’élaboration. Pour enrichir ce programme j’ai besoin des suggestions des artistes.
RT :Monsieur le DD, nous sommes à la fin de notre entretien, un mot sur l’initiative de TRF culture, (Travail, qui Réunit la Famille dans la culture), une émission axée sur le Hip Hop et R’n’B ?
AK : Une fois de plus merci. Je crois que TRF culture est une émission qu’il faut soutenir, qu’il faut encourager conformément au décret 98-260 du 16 Juillet 1998. Portant organisation de la Direction Générale de la Culture et des Arts. Il y a l’un des articles qui stipule : La Direction Départementale de la Culture et des Arts exécute avec les autorités, les institutions locales, la politique gouvernementale en matière de culture et des arts à la périphérie ou dans l’interland et plus loin, ce même texte dit qu’une direction départementale des arts et de la culture doit encourager la collaboration avec toutes les associations culturelles locales. C’est clair. C’est un texte que je cite de tête. Donc il n’y a pas de raison que Je n’encourage pas TRF culture. J’ai bien envie d’être "terfeur", (auditeur de l’émission TRF culture, sur Radio Pointe-Noire) et j’ai bien envie que ma famille soit "terfeuse", mais à une condition que TRF culture emmène des suggestions à la Direction Départementale de la Culture et des Arts qui doit les insérer dans son programme et demain quand il y aura des activités de TRF culture, les gens diront que c’est monsieur Albert Kimbouala mais la direction soulignera que l’idée vient de TRF culture. Si je suis "terfeur" sois sûr que le ministre, son excellence Jean Claude Gakosso, est aussi "terfeur".