Même si la phase la plus critique de la pollution est passée, les infrastructures sanitaires sont « clairement saturées » par l’afflux d’environ 44.000 personnes en demande de soins, a déploré Maria Neira, directrice de l’OMS pour la santé publique et l’environnement.
Jenny Pronczuk, une spécialiste de l’OMS en sécurité chimique qui vient de rentrer d’Abidjan, a confirmé que les risques d’empoisonnement étaient en baisse. "La phase critique est terminée", a-t-elle assuré.
Sept personnes sont mortes après avoir inhalé des émanations des déchets toxiques et 66 patients ont été hospitalisés.
Une équipe de l’OMS contribue à Abidjan à mener une campagne d’information pour tranquiliser la population et à l’informer sur la conduite à tenir.
Pour Mme Neira, la pollution ne devrait pas avoir d’effet à long terme au vu des premières analyses des déchets, un cocktail de pétrole, sulfure d’hydrogène, phénols, soude caustique et mercaptans (composés organiques sulfurés).
Le navire grec Probo Koala a accosté le 19 août à Abidjan, porteur des déchets qu’il avait auparavant tenté de décharger sans succès aux Pays-Bas, selon les autorités néerlandaises.