Le nouveau projet de résolution affirme clairement que la force de l’Onu, qui devrait prendre le relais de celle de l’Union africaine, sera déployée dans la mesure où le gouvernement soudanais l’accepte.
Le texte doit être discuté mercredi matin lors de consultations des 15 membres du Conseil de sécurité, et la Grande-bretagne et les Etats-Unis espèrent qu’il sera soumis à un vote jeudi.
La semaine dernière, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis avaient proposé l’envoi de 17.000 Casques bleus pour remplacer la force de l’Union africaine sous-financée et mal équipée et qui s’est avérée incapable de mettre un terme aux violences dans cette province soudanaise en proie à la guerre civile depuis 2003.
« Il est dans mon intention de proposer, avec mon collègue américain, cet après-midi un texte (...) légèrement amendé pour prendre en compte les discussions que nous avons eues », a expliqué l’ambassadeur britannique à l’Onu Emyr Jones Parry devant des journalistes.
Washington et Londres ont appelé à un vote avant la fin du mois, mais Khartoum demeure fermemement opposé à l’arrivée de soldats onusiens.
M. Jones Parry a souligné avoir demandé à l’ambassadeur du Ghana, Nana Effah-Apenteng, qui préside le Conseil de sécurité en août, d’organiser des consultations sur le texte mercredi et de prévoir un vote « aussitôt que possible ».
« Nous allons continuer à pousser pour que le vote ait lieu d’ici jeudi. Je pense que c’est faisable », a ajouté l’ambassadeur américain à l’Onu John Bolton. « Nous pensons avoir trouvé une formule qui sera acceptée par le Conseil et atteindra les objectifs recherchés, à savoir un rapide transfert des responsabilités aux Nations unies », a-t-il dit.
M. Jones Parry a indiqué que le texte révisé tiendra compte des objections de Khartoum qui refuse le remplacement des soldats de l’UA. Le président soudanais Omar al-Béchir l’a une nouvelle fois signifié mardi à la secrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des Affaires africaines Jendayi Frazer, qu’il a rencontrée mardi à Khartoum.