La nouvelle équipe comprend 28 membres, contre 51 dans le gouvernement de Miguel Abia Biteo Borico qui a démissionné en bloc le 19 août.
Outre, le Premier ministre, nommé lundi, il est composé des deux vice-Premier ministres Aniceto Ebiaca Muete et Demetrio Elo Ndong Nsefumu, et de trois ministres à la présidence de la République. Aucun vice-ministre ou secrétaire d’Etat n’en fait partie.
Vingt-trois personnalités quittent donc le gouvernement, dont des poids lourds comme Marcelino Oyono Ntutumu, ancien vice-Premier ministre chargé de la Politique intérieure, le ministre de la Santé sortant Justino Obama Nvé ou sa collègue de la Promotion de la femme Jesusa Obono Engono.
L’un des fils du président Obiang, Gabriel Mbhega Obiang Lima, ancien vice-ministre des Mines, de l’Industrie et de l’Energie, prend également la sortie.
L’ancien vice-ministre de la Justice Mauricio Bokung Asumu obtient en revanche le rang de ministre au sein du même département, tout comme l’ex-secrétaire d’Etat à la Planification et au développement économique José Ela Oyana et son collègue du Logement et de l’Urbanisme Fidel Nsue Micha.
Parmi les nouveaux entrants figurent le ministre de la Fonction publique Vicente Eate Tomi et celui de l’Information, du Tourisme et de la Culture Santiago Nsobeya Efuman Nchama, également porte-parole du gouvernement.
La nouvelle équipe ne comprend que feux femmes, contre cinq précédemment : la ministre du Travail Evangelina Oyo Ebule et sa collègue de la Promotion de la femme Eulalia Envo Bela.
L’essentiel du gouvernement est composé par des membres du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) du président Obiang.
L’opposition dite "démocratique", qui participe au pouvoir, ne dispose plus que de deux portefeuilles contre quatre dans le gouvernement démissionnaire. Il s’agit de Carmelo Modu Acusé Bindang, secrétraire général de l’Union démocratique et sociale (UDS), promu ministre à la présidence chargé des Affaires politiques et administratives, et du dirigeant de la Convention libérale démocrate (CLD) Alfonso Nsue Mokuy, qui conserve son poste de ministre à la présidence chargé de l’Information, du Tourisme et de la Culture.
Avant la formation du gouvernement, le nouveau Premier ministre avait promis de mener une "lutte constante contre la corruption" et de consacrer "l’ensemble des ressources provenant du pétrole à la construction d’infrastructures".
Le président Obiang a accusé à plusieurs reprises ces derniers mois son administration de "corruption" et de mal gérer les affaires de la Guinée équatoriale, troisième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne.