« Faire la politique autrement » tel est le thème développé par M. Michel Mampouya à l’hôtel Le Méridien de Brazzaville dans la matinée de ce samedi et dont la conclusion a été la création dans le microcosme politique du Congo d’une nouvelle formation politique, le PSV. « Le PSV, de tout mon vœu est le parti des militants qui ont compris tôt la particularité de ma démarche qui n’était pas du tout aisée. » a dit M. Michel Mampouya, d’entrée de jeu.
A en croire cet ancien protégé de M. Bernard Kolélas, le PSV ne sera pas une citadelle familiale, encore moins un parti voué à soutenir son père fondateur : « Le PSV entend être le porte-étendard entre autres des valeurs d’unité, de paix, de travail, de tolérance et de probité. » a dit l’ancien ministre de l’environnement et de l’industrie de Sassou I.
La ligne directrice du PSV sera : la diversité, la prise de position collective, et la libre expression d’opinions [1]. La faveur de la culture du bilan sera un atout cardinal à privilégier à sous-entendu l’animateur de ce point de presse. Ce dernier a aussi prôné le bannissement du culte de personnalité dans ce nouvel espace politique.
Dans la configuration actuelle, le positionnement politique du PSV n’est pas encore défini. Le parti n’étant pas encore structuré, l’orateur a prié l’assistance d’attendre la tenue d’une assemblée générale constitutive prévue au mois de mai prochain à l’issue de laquelle le parti sera orienté soit dans la majorité présidentielle, soit au centre, ou engagé dans l’opposition. [2]
Suite à la réhabilitation de tous les militants du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) démissionnaires du parti de Bernard Kolélas suite au congrès inaugural de mars 2006, M. Michel Mampouya a déclaré : « Cette mesure de grâce ne me concerne pas, parce que je n’avais jamais démissionné du MCDDI. J’ai été l’objet d’une éradication pure et simple. »
« Supposons que je sois gracié ou que j’ai démissionné du parti, a poursuivi M. Michel Mampouya, je ne comprends pas pourquoi une personne qui a bénéficié d’une indulgence puisse encore être convoqué au tribunal pour le même jugement dont il a été gracié. » Par ces propos, cet ancien du MCDDI, a voulu faire allusion à l’acte signé par M. Bernard Kolélas, faisant obligation aux militants réhabilités de se présenter devant un Conseil de discipline.
A la question de savoir si le PSV n’était pas un parti de trop dans le département du Pool, M. Michel Mampouya a rétorqué : « C’est la preuve que dans cette région, la démocratie commence à prendre vie. Ceci n’exclut pas que pour l’intérêt national, ces formations politiques puissent se retrouver dans un groupement politique pour traiter des questions qui concernent l’ensemble des Congolais. » Et de rappeler : « Le PSV n’est pas un parti du Pool. C’est un parti national, d’où le brassage ethnique en son sein. »
M. Michel Mampouya, auquel Bernard Kolélas n’a jamais pardonné sa participation au gouvernement mis en place par les vainqueurs de la guerre du 5 juin 1997, a expliqué sa participation d’alors en ces termes : « En acceptant d’y entrer (au gouvernement), c’était pour réaliser la meilleure adéquation entre le positionnement du MCDDI dont l’image était presque brouillée et les nouvelles forces politiques en place. »
Le PSV, avec Michel Mampouya, regroupe une bonne partie des membres exclus du MCDDI et une frange importante de la jeunesse du parti du soleil.