Parmi les groupes les plus connus, il y a les Somaliens, l’Armée rouge et les Palestiniens. Ils sont, généralement, composés en grande partie de Congolais de la R.D.C et quelques éléments des forces publiques et des autochtones oisifs et désoeuvrés. Ces loubards sèment la terreur et la désolation, de jour comme de nuit, au cœur même de Brazzaville.
Les Somaliens règnent en maîtres incontestés vers la célèbre Grande Ecole de Poto-Poto. Ils se singularisent des autres bandes par leur goût prononcé et leur pratique de la musique folklorique au rythme du tam-tam. Les environs de la gare ferroviaire centrale de Brazzaville sont le fief de l’Armée rouge. Les Palestiniens ont pour référence de base, la zone de l’école de Mfoa.
Ces marginaux, toujours drogués à la méthylamphétamine — couramment appelé keppa — répugnants et sales d’apparence, se baladent toujours en groupuscule d’au moins quatre personnes. Ils se livrent, de jour comme de nuit, au racket, au vol de portables et autres bijoux portés, et de plus aux basses besognes à la solde de qui le veut. La nuit, ils patrouillent les filles, comme ils aiment à se le vanter.
Vivant sans aucun espoir d’un lendemain de bon hospice, ces hooligans n’aspirent qu’à la violence. Le pillage demeure leur seul espoir de faire fortune. Ils voient en la reprise des hostilités armées à Brazzaville, et en conséquence la razzia et la dépossession des habitants de leurs biens et richesses, du fait du chao qui devrait s’en suivre, l’image ardente de leur réussite sociale et peut être économique.
Le 15 avril dernier, deux bandes rivales se sont affrontées. Les Somaliens et l’Armée rouge se sont rongés en bataille à grand coup et jet de pierres, dans le quartier de la grande mosquée de Poto-Poto. Ces violences qui ont fait plusieurs blessés dans les deux camps ont occasionné l’arrêt des activités commerciales dans cet arrondissement. De 12 à 15 heures, les commerces et les vendeurs du marché de Poto-Poto, surpris par ces troubles, avaient tous baissé rideau et emballés marchandises.
A l’origine de cette dégradation de la paix sociale, les membres de l’Armée avaient fait irruption au lieu de la veillée mortuaire d’un Somalien décédé de suite de coups de machette à la tête lors d’une virée nocturne. Une bagarre générale s’en était ensuite déclarée.
L’intervention des forces de l’ordre a permis de remettre l’ordre dans ce quartier et de limiter la débandade de la population. Les policiers qui ont pourchassé l’Armée rouge jusqu’ à hauteur du stade Félix Eboué ont affirmé avoir mis la main sur une demi dizaine de voyous, tous ressortissants de la R.D. Congo.