La mise en circulation de ces nouvelles pièces de monnaies vise surtout à mettre fin à leur pénurie sur le marché. Selon une étude menée par la BEAC, la proportion des pièces de monnaies en circulation a considérablement baissé depuis cinq ans. Entre les années 70 à nos jours, le volume des pièces en circulation sur le marché a chuté de 10 à 3,5%. La thésaurisation, les pratiques des bijoutiers et les usages de tournés dans les casinos en sont les causes principales.
Pour remédier à cette carence, la BEAC a affirmé avoir passé l’an dernier une commande de 1,250 milliards de CFA en pièces. Comme les précédentes, cette nouvelle gamme de pièce de monnaie est composée de huit coupures de 1, 2, 5, 10 25 50 ,100 et 500 FCFA. Seul leur design et leur matière ont changé. Tandis que la face représente la valeur de la pièce bordée d’une cannelure, la pile est frappée de fruits tropicaux sur un arbre. Ces nouvelles pièces de monnaies s’inspirent des normes internationales avec leur dimension réduite et leur poids plus léger.
Ces pièces ont été sécurisées à travers le choix des alliages utilisés et des colories or argent dans le but visé de limiter la contrefaçon et réserver uniquement leur usage de moyen de paiement.
Les faussaires et les contrevenants seront plus que par le passé traqués. Le gouverneur de la BEAC, Jean Félix Mamalépo, a appelé les autorités des états membres de la CEMAC à plus de collaboration dans cette lutte pour que la monnaie ne sort pas de son utilisation légale, à savoir comme moyen d’échange économique sur le marché financier.
Les nouvelles pièces de monnaies seront en circulation au Congo, au Gabon, au Cameroun, au Tchad, en RCA et en Guinée équatoriale à partir du 29 mars prochain. Les anciennes coupures conservent leur cours légal et ne devraient être retirées du marché que progressivement.