Mort suspecte de cygnes à Pointe-Noire, la grippe aviaire aux portes du Congo ?

Après que les dispositions et modalités de contact soient prises avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et certaines représentations diplomatiques en place à Brazzaville, des échantillons de ces palmipèdes proches du canard ont été envoyés aux laboratoires retenus afin de faire la lumière sur les causes de leur mort.

Les Congolais, avec impatience, sont donc à l’attente de ces résultats. Si cette mort est causée par le virus H5N1, alors le Congo allongerait la liste des quatre pays africains — le Nigeria, le Niger, l’Egypte, la Somalie, la RDC et le Cameroun — déjà frappés par cette virose animale. Cette maladie qui peut se transmettre de l’animal à l’homme a depuis 2005 déjà provoqué de par le monde la mort d’une cinquantaine de personnes ayant été en contact prolongé avec des volailles contaminés par ce virus. Deux personnes, récemment, ont été contaminées par la forme humaine de cette grippe en Egypte. Aux dernières nouvelles, une en serait morte.

Selon les organismes de santé, la prévention serait le moyen le plus efficace pour lutter contre cette épizootie. Elle se traduirait soit par la mise en quarantaine des volailles, soit par l’abattage systématique des oiseaux d’élevage sur toute l’étendue du périmètre où des cas ont été descellés, suivi de la désinfection des fermes.

Le Congo n’est pas resté en marge de toutes ces mesures. Un programme de lutte contre la grippe aviaire avait été mise en place par le Comité technique interministériel depuis que des cas de cette maladie ont été enregistrés sur le continent africain. Le 18 mars dernier, un fonds de 500 millions de FCFA a été adopté par le ministère de l’agriculture et de l’élevage afin de lutter contre la dissémination de cette épizootie. Le fonds pour la grippe aviaire devrait permettre, notamment, de mener des actions de sensibilisation au niveau de la population.

Ainsi, les populations ont été appelées à se garder du transport de tout oiseau d’un endroit à un autre. Par ailleurs, l’invite leur a été aussi donnée de signaler toute mort suspecte d’oiseaux aux autorités compétentes.