Le budget 2006 soumis au parlement

Le budget de l’Etat en 2006, soumis à l’approbation des députés, a été arrêté en recettes et dépenses à la somme de 1.437,45 milliards de FCFA, soit une augmentation de 145,625 milliards de FCFA par rapport aux prévisions de l’année passée, rajustées à la somme de 1.291,417 milliards de FCFA. Le fonctionnement absorberait 1.151,3 milliards de FCFA, contre 285,7 pour l’investissement.

En 2006, les recettes pétrolières sont prévues à 1.112,9 milliards de FCFA, avec le prix du baril du brut estimé à 46,79 dollars US. Les recettes non pétrolières sont estimées à 239,5 milliards de FCFA. Les dépenses liées à la dette publique seraient de 336,9 milliards de FCFA. Le surplus de 69 milliards de FCFA constaté par rapport au budget 2005 serait lié à la prise en compte du paiement de 3 mois d’arriérés de salaires des fonctionnaires de l’Etat et au versement régulier des pensions des retraités d’une part et aux charges patronales et au paiement des créanciers du Club de Londres, de l’autre. Les dépenses liées au personnel de l’Etat seraient de 134 milliards de FCFA, soit une hausse de 4 milliards de FCFA en raison des recrutements prévus dans les secteurs sociaux de l’Etat.

Le retard observé dans la présentation de cette loi des finances a dit le ministre des finances, de l’économie et des budgets, M. Pacifique Issoïbéka devant les élus du peuple s’expliquerait par la nécessité d’achever les discussions avec les institutions du Brettons Wood, en vue de la réduction de moitié de la dette du Congo.

Pour soutenir son dossier, expliquer la démarche du gouvernement et justifier les dépenses et recettes du Congo en 2006, l’argentier de l’Etat a déclaré : « La politique du gouvernement en 2006 vise résolument la poursuite des actions de lutte contre la pauvreté déjà amorcée en 2005 par la promotion d’une croissance durable, saine et créative d’emplois. Dans cette perspective, les actions prioritaires ci-après vont constituer la trame essentielle du gouvernement, à savoir : la lutte contre la pauvreté en mettant l’action sur la disponibilité des financements en faveur principalement des secteurs propauvres ; la poursuite des grands travaux en cours de réalisation et le lancement d’autres projets retenus dans le cadre de la Nouvelle Espérance ; la poursuite de la décentralisation à travers la politique de la municipalisation accélérée dans le département du Niari ; et la bonne gouvernance comme corollaire de la poursuite de l’assainissement des finances publiques ».

Dans cette proposition du budget, il est ressorti que le Congo avait enregistré un taux de croissance de 6.9% en 2005. En cette année, l’économie congolaise devrait connaître une évolution notoire dans le secteur non pétrolier, avec une amélioration de la production dans les secteurs des bâtiments et travaux publics, de l’agriculture, des industries manufacturières, des transports et de la communication.

Une enveloppe budgétaire d’un milliard de FCFA serait allouée aux départements qui n’ont pas encore bénéficiés des mesures de politique de la municipalisation accélérée.