C’est le cas sans précédent de cinq jeunes femmes vers le marché de Ouenzé à Brazzaville. Aux premières heures de l’année 2006, il a été découvert dans la rue Mayama cinq corps de sexe féminin dans un salon de tresse et d’entretien de cheveux. Les circonstances de ce passage de vie à trépas restent à être déterminées, laissant libre cours à des spéculations.
D’après les témoignages des habitants de ce quartier populaire, les cinq jeunes femmes avaient été retenues dans le salon de coiffure où elles exerçaient depuis quelques mois par l’affluence d’une clientèle qui ne souhaitait pas passée inaperçue au réveillon de la Saint Sylvestre. Avec l’interruption de la fourniture du courant par la Société nationale d’électricité dans cette zone, cet établissement avait fait recours à un groupe électrogène.
Vers minuit, quand tombait la pluie, ce générateur de courant avait été rentré dans le salon où six coiffeuses s’affairaient autours de la tête des clientes.
Aux environs de deux heures du matin, le devoir accompli, repues, seule une des six esthéticiennes, la patronne dit-on, était rentrée à son domicile. Les cinq autres, habitants très loin, et craignant l’insécurité, s’étaient résolues de passer la nuit dans leur lieu de travail.
C’est vers cinq heures du matin que les fêtards, de retour de leur soirée, avaient été attirés par le bruit d’un groupe électrogène dans le salon de coiffure du quartier, fermé de surcroît, alors que le délestage avait déjà été levé.
Les gens ont trouvé ce spectacle curieux et ont bien voulu savoir ce qui se passait dans ce salon de tresse. Quand la porte a été défoncée, on a découvert, à même le plancher de ce salon, cinq jeunes femmes, mortes, identifiées comme les travailleuses de ce salon. De la bave blanche tout autour de la bouche. La police, aussitôt avertie, s’est dépêchée sur les lieux de la découverte.
Depuis, à Brazzaville, les commentaires et interprétations vont bon train. D’aucuns imputent la cause de la mort de ces cinq femmes à une asphyxie due au Monoxyde de Carbonne qui s’échappait du groupe électrogène. Les autres privilégient plutôt la piste d’un empoisonnement. A la médecine légiste de les départager. Mais tout porte à croire que la première version est la plus plausible.