Diverses réactions au message à la nation de Sassou

Passée au crible ce 3 janvier à l’hôtel Le Méridien de Brazzaville par Me Hervé Ambroise Malonga lors d’une conférence de presse, l’adresse à la nation du chef de l’Etat a été qualifiée par l’avocat d’autosatisfaction du président de la République de son bilan de l’année 2005.

Le leader de la Convention des républicains s’est posé la question de savoir : « quel crédit peut-on accordé au message du chef de l’Etat si les questions essentielles de la santé et de l’emploi n’ont jamais trouvé de réponses en 2005 (...) ? ». Et d’ajouter que les attentes des Congolais en 2005 n’ont été comblées, de même, la misère et la famine sont restées les maux quotidiens au Congo.

Pour Me Malonga, dans la bilan d’actions de 2005 dressé par M. Sassou Nguesso, il y a eu trop de non-dits, notamment les dessous de la gestion du pétrole du Congo. L’opposant a taxé de redondance le dernier message du premier magistrat du pays, en le comparant avec un extrait de son discours prononcé dans les mêmes circonstances en 2002 : « Des termes qui reviennent comme des leitmotivs, la paix et l’unité nationale ».

Quant à la paix, Me Malonga a stipulé que dans le département du Pool, les armes de guerre continuent à circuler librement et le pasteur Ntumi et ses miliciens n’ont jamais été désarmés.

Dans le chapitre des élections législatives de 2007, l’homme de droit a appelé à la création d’un cadre consensuel regroupant aussi bien les cadres de l’opposition que ceux de la majorité présidentielle en vue de la mise en place d’une commission nationale indépendante en charge de l’organisation de ce scrutin.

L’analyse de El Hadj Djibril Bopaka a été fait à travers un prisme plutôt économique. Le président de l’Union des opérateurs économiques du Congo (UNOC) a vivement soutenu le message à la nation du président de la République. A son avis, cette adresse a accordé une importante part aux opérateurs économiques en ce qui est du traitement de leurs dossiers et de leur redevance. Le paiement de la dette intérieure en 2006 devrait contribuer à la relance du secteur privé au Congo en 2006 a dit-il ajouté.

Le Collège syndical de l’enseignement du Congo a surtout apprécié le volet social de cette déclaration, surtout le desserrement de l’étau social qui asphyxie les fonctionnaires de l’Etat et l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs à travers la revalorisation des indices de salaire. Cependant les syndicalistes qui ont perturbé la rentrée scolaire 2005-2006 dans le secteur public ont dénoncé le mutisme du chef de l’Etat dans son message sur le déblocage des effets financiers, les avancements, les reclassements et autres promotions dans la fonction publique congolaise. Dans ce message du 31 décembre, ils ont aussi remarqué qu’aucune mention n’a été faite sur l’intégration des enseignants volontaires dans la fonction publique. Le Collège a aussi dénoncé la léthargie du gouvernement dans la mise en place d’une commission mixte pour la renégociation de la trêve sociale avec les travailleurs.