Traditionnellement nomades les pygmées sont aujourd’hui en vole de sédentarisation. Ils habitent les forêts équatoriales d’Afrique entre l’océan Atlantique et les Grands Lacs, vivant notamment de chasse et de cueillette. Les populations pygmées, sont composées de différents groupes tels que les Mbuti, les Baka, les Aka...
A proximité d’Impfondo, dans l’extrême nord de la République du Congo, se trouve Kombola, le village dans lequel Sorel séjourne le plus souvent. C’est un village mixte dans lequel communauté bantoue et communauté aka tentent de cohabiter. Sorel nous explique que cette cohabitation est difficile, car si une relation d’interdépendance existe entre les deux groupes, un rapport de domination est instauré par les bantous qui considèrent les pygmées comme leur propriété. Pourtant, si les pygmées se savent en infériorité numérique, ils ne se pensent pas être inférieurs aux bantous en connaissance : ils se savent les rois de la forêt dans laquelle ils sont indispensables aux bantous.
Les bantous fournissent aux pygmées drogues et alcool dont ils sont friands. Cet échange, résolument inégal est indubitablement de type colonial. Comme le colon troquait verroteries et cotonnades contre des biens beaucoup plus précieux, les bantous grugent et asservissent les petits hommes de la forêt. Les pygmées déforestent au profit des bantous, ils fournissent une main d’œuvre quasiment gratuite. Ils chassent pour leurs maîtres qui leur refusent l’instruction craignant qu’elle ne les pousse vers l’émancipation.
L’association « Regard aux Pygmées », dirigée par Sorel Eta Okanandok, est dédiée à la protection de la diversité culturelle et particulièrement de la promotion du dialogue entre les cultures bantoues, majoritaires, et pygmées, largement minoritaires en République du Congo.
Contact : Sorel Eta - tél : (242) 559 12 81 - mèl : eta_sorel@yahoo.fr
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Ce disque inédit, nous permet d’explorer la beauté et la complexité des chants polyphoniques et de l’art instrumental pygmée, comme celui du mbéla, un arc musical ayant l’étonnante singularité d’également servir à la chasse. Au-delà du talent des musiciens de Ndima, ces enregistrements témoignent de la volonté de la jeune génération pour sauvegarder et promouvoir le patrimoine musical qui rythme toutes les étapes et les activités de sa vie sociale et spirituelle.
Le groupe Ndima, lors de sa participation 4éme FESPAM à Brazzaville en 2003, a retenu l’attention de M. Koïchiro Matsuura, Directeur Général de l’UNESCO, grâce auquel ce CD a pu être édité.
Cet album par défaut de distributeur n’est pas disponible en Europe. Cependant Congopage dispose de quelques exemplaires à la vente. Vous pouvez vous les procurer auprès de Mère Evé de Paris contre 20 € (+/- 13 000 FCFA) + port (délai de disponibilité 15 jours). Sur cette somme, 15,26 € (10 000 FCFA) seront reversés aux artistes.
mere-eve@wanadoo.fr