L’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (UNOC) a, ce 11 novembre, tenu un point de presse à Brazzaville. Le Conseil national du patronat du Congo, par son président, El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka, n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer la lassitude que les entrepreneurs nationaux éprouvent à l’endroit des promesses faites mais jamais réalisées de leur principal partenaire : l’Etat.
Les entreprises sollicitent de la part du gouvernement le paiement de la dette intérieure en vertu du principe bien connu « qui paie ses dettes s’enrichit et enrichit ses créanciers ». Elles ont clamé haut et fort que l’année 2004-2005 qui est sur le point de s’achever a été une année très difficile pour leurs activités. Ces entreprises privées appellent l’Etat à concrétiser sa volonté politique par des actions engageantes et à effet d’entraînement, cela afin d’assurer la relance de l’économie nationale.
« On ne peut pas comprendre qu’un pays (en situation de) post-conflit et qui négocie avec les bailleurs de fonds ne mette pas en priorité la relance de l’économie intérieure après la destruction qu’ont connues nos entreprises. Nous pensons qu’en dehors de la relance économique, le gouvernement devait faire en sorte que tous les départements chargés de la promotion aient un programme axé sur la relance économique. » a déclaré en substance M. Djibril Bopaka.
Le président de l’UNOC a qualifié de grand pactole le montant que le Trésor public doit aux partenaires économiques nationaux de l’Etat. « La banalisation de cette dette est une situation criminelle, car les pertes qui en découlent n’émeuvent en aucun cas le gouvernement » a t-il poursuivit avant de conclure : « Aucune politique intérieure sur le plan de l’investissement n’est établie.
Vous voyez des dizaines de milliards de FCFA qu’on investit sur les programmes des régions. Mais qu’est-ce qui empêcherait le gouvernement de mettre ne fut-ce que 30 milliards pour pousser les opérateurs économiques à investir et créer des emplois ? Au contraire, le gouvernement a fermé a serré sa ceinture. Aucun franc n’a été débloqué pour les opérateurs économiques. »