Mvougouti, quinzième anniversaire d’une tragédie ferroviaire oubliée

MVOUNGOUTI : 15 ANS DEJA

Le 5 septembre 1991, à 2 heures du matin, dans la forêt du Mayombe au Congo, un train de la Compagnie minière de l’Ogoué du Gabon (Comilog), opérant au Congo était entré en collision avec une locomotive de Chemin de fer Congo-Océan (Cfco) traînant plusieurs rames pleines de voyageurs en provenance de Pointe-Noire. Le bilan a été désastreux. Des centaines de morts. Des milliers de blessés.

Le CFCO, des structures vieilles de 84 ans

Les causes de cette tragédie ne sont toujours pas établies, après 15 ans, jour pour jour. Les familles des disparus et les blessés de cet accident ne sont toujours pas dédommagés.

On se rappelle que le propriétaire de la main noire, responsable fictif de cette accident, accusé par M. Jacques Okoko, ministre des transports de l’époque du gouvernement de transition dirigé par M. André Milongo vers le multipartisme, n’est toujours pas connu.

Sur l’esplanade de la gare centrale de Pointe noire, une dizaine de jours après cette collision, un dernier hommage a été rendu aux disparus de cet accident ferroviaire. On se souvient, comme si c’était hier, de la huée essuyée par la délégation présidentielle conduite par Sassou Nguesso, lors de son passage sur les artères de capitale économique. L’arrivée en retard du président de la République, au moment des faits, au lieu de recueillement avait occasionné le début de la putréfaction des corps maintenus pendant longtemps sous un soleil de plomb de ce mois de septembre à Pointe Noire.

Ce 5 septembre a été organisée à Pointe Noire, une messe d’action de grâce en mémoire des victimes de Nvoungouti. Une gerbe de fleurs fut déposée au cimetière du Mongo Kamba par M. André Okombi Salissa, actuel ministre du transport et de l’aviation civile.


Keila Samuel,
Pointe Noire, ce 6 septembre 2005