Déjà la revalorisation du pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’Etat congolais ? Cette question revient dans toutes les conversations ce matin depuis la publication des résultats des négociations sur la trêve sociale entre les syndicats CSC/CSTC et le gouvernement congolais en début de cette semaine.
Les membres de la commission ad hoc de la troisième session des discussions sur la trêve sociale entre la Confédération syndicale congolaise (CSC) et la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) d’une part et le gouvernement, représenté par le ministère du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale de l’autre, ont rendu compte des conclusions de leur conclave de 6 mois ce 9 janvier 2006 à Brazzaville.
Des faits les plus saillants, les syndicalistes et le gouvernement se sont accordés sur l’abrogation du décret d’abattement des salaires des fonctionnaires de l’Etat et sur la revalorisation du salaire indiciaire de base de 15%. Un chronogramme allant de 2006 à 2008 inclus a été adopté pour rendre ces mesures effectives, au rythme de 5% par année. Pendant cette période de 3 ans, l’Etat s’est engagé à verser aux fonctionnaires 3 mois d’arriérés de salaires chaque année.
S’agissant des travailleurs de l’ex ONPT, un plan social a été arrêté par cette commission ad hoc et devrait être soumis au gouvernement pour décision. En attendant l’adoption et l’application de ce plan social et des mesures d’accompagnement y attenant, la commission a recommandé au gouvernement le respect de l’option zéro licenciement et la poursuite du paiement des salaires mensuels des travailleurs transférés à la Société des télécommunication du Congo (Sotelco) et n’ayant pas de poste de travail.
Cette troisième session sur la trêve sociale s’est tenue du 26 août 2005 au 9 janvier 2006. A cette commission ad hoc, les représentants de l’administration, les délégués des organisations patronales et ceux des centrales syndicales les plus représentatives ont pris activement part. Ces travaux avaient été présidés par M. Gilbert Ondongo, ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale. Ce dernier a été secondé et assisté par M. Pacifique Issoïbéka, l’argentier de l’Etat congolais.
Douze points ont été inscrits à l’ordre du jour, entre autres l’abrogation du décret portant abattement des salaires des fonctionnaires de l’Etat et déblocage des effets financiers et avancement des agents et autres promotion, l’apurement des arriérés des salaires et indemnités de fin de carrière, l’apurement des droits des travailleurs des entreprises d’Etat liquidées ou en voie de liquidation, l’apurement des arriérés de salaires des ex appelés volontaires à l’enseignement, le remboursement par l’Etat de la dette des mutuelles d’entraide des travailleurs par le Trésor public et la Caisse congolaise d’amortissement et la publication des décrets du SMIG et du SMAG.