En 15 minutes, ce 31 décembre 2005 à 20 heures précises, heure de Brazzaville, le président congolais, M. Denis Sassou Nguesso, a dessiné le contour de l’année 2005 qui vient de s’achever et dicté les grandes lignes de la politique qui sera sienne au cours de l’année 2006 qui vient tout justement de commencer.
Selon le chef de l’Etat, le Congo, en 2005, a connu une avancée significative pour son équipement dans les domaines sociale, économique et politique.
Les libertés fondamentales des citoyens ont été garanties. La justice, pilier de l’Etat de droit est rétablie. Son action est menée dans l’indépendance et la raison. Cette allusion est vraisemblablement faite au procès de l’affaire des disparus du Beach tenu à Brazzaville en juillet et août dernier.
La paix, une des principales articulations de la politique gouvernementale a occupé une place de premier ordre dans ce message. A cet effet, le courage et le sens de la nation de Bernard Kolélas, président du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), ont été salués par M. Sassou Nguesso. La paix et la concorde nationale se trouvent ainsi renforcées au Congo a souligné le président de la République.
En relation internationale et en politique extérieure, le chef de l’Etat a rappelé l’élection du Congo au Conseil de sécurité des Nations Unies comme membre non permanent. Un nouveau partenariat dans la coopération Sud-Sud a été signé avec le Brésil, la Chine et la République sud africaine, respectivement résultats du périple de M. Sassou Nguesso en Amérique du Sud, en Asie et de la visite de M. Thabo Mbeki au Congo en 2005.
L’an 2006 est une année charnière vers les élections législatives de 2007 a dit le chef de l’Etat. Il a appelé les responsables politiques au respect des principes républicains et des valeurs démocratiques pour la tenue de cette consultation nationale.
Le gouvernement, en 2006, sera déterminé à conduire le programme qu’il a arrêté de commun accord avec les institutions du Brettons Wood jusqu’à son terme. Ces dispositions, en 2006, vont entrer en leur deuxième année d’application.
Le président de la République, soit dit en passant, a averti les Congolais de ne pas se fier aux conjonctures économiques temporaires, pour ne pas faire de fausses illusions. Cette déclaration est certainement relative à la hausse spectaculaire du prix du baril du pétrole enregistré en 2005 et qui a conduit à des revendications sociales des travailleurs de l’Etat, notamment la renégociation de la trêve sociale entre le gouvernement et les principales représentations syndicales d’une part et la grève des enseignants du secteur publique de l’autre.
Le gouvernement, en 2006, est tenu à apporter en urgence quelques solutions aux questions sociales a insisté le chef de l’Etat. Il est résolu d’agir méthodiquement pour desserrer l’étau social au Congo a t-il ajouté.
Il est prévu la formation des jeunes congolais en vue de leur intégration dans la vie active. La question de l’emploi est aussi une des principales questions auxquelles le gouvernement se doit d’apporter des solutions en 2006. A cela on peut aussi ajouter les problèmes de santé publique, de logement et de l’assainissement de l’environnement.
Le paiement des arriérés des salaires des fonctionnaires de l’Etat, des pensions des retraités et des rentiers, ainsi que la régularisation de la dette intérieure sont des points sur lesquels le gouvernement, en 2006, doit s’atteler.
Pour lutter contre la pauvreté, le pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’Etat doit être révisé sur des bases indiciaires en 2006.
Le Congo, a stigmatisé M. Sassou Nguesso, se doit de rattraper le retard qu’il observe dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). A ce propos, une réflexion doit être menée afin que l’Internet et l’informatique soient accessibles au plus grand nombre a stipulé M. Sassou Nguesso.
Pour conclure son message, le Président de la République a souhaité qu’en 2006, chaque Congolaise et chaque Congolais donnent à notre devise (Unité-Travail-Progrès) sa pleine signification. Philanthrope, M. Sassou Nguesso a eu un regard ému à l’endroit de tous les malades et aux personnes victimes du sinistre causé par la pluie du 24 décembre dans les quartiers nord de Brazzaville.