L’épouse de Bob Marley a annoncé mercredi son intention d’exhumer le corps du roi du reggae, enterré en Jamaïque, pour le transférer en Ethiopie, sa "résidence spirituelle".
Ce nouvel enterrement sera organisé lors du 60e anniversaire de la naissance du musicien, prévu le mois prochain en Ethiopie. Les autorités éthiopiennes, qu’elles soient religieuses ou gouvernementales, ont apporté leur soutien à ce projet, a expliqué Rita Marley à l’Associated Press. "C’était une partie de la mission de Bob", a poursuivi l’ancienne choriste des Wailers.
Bob Marley, qui est né en Jamaïque le 6 février 1945, est décédé d’un cancer en 1981. Selon son épouse, il devrait être enterré à Shashemene, à 250km au sud d’Addis Ababa, où plusieurs centaines de rastafariens vivent depuis que le dernier empereur éthiopien, Hayla Sellasé, leur a octroyé une concession.
Le musicien, auquel on doit des tubes planétaires comme "No woman, no cry" ou "One love", s’était fait le chantre des conceptions rastas. "Sa vie entière a été consacrée à l’Afrique, et non à la Jamaïque", a poursuivi Rita Marley, qui avait épousé la star du reggae en 1966. "Il a le droit d’avoir ses restes enterrés là où il voudrait qu’ils le soient. C’était sa mission. L’Ethiopie est sa résidence spirituelle".
Roger Steffens, un éminent spécialiste de Bob Marley, a jugé cette nouvelle "effroyable pour la Jamaïque". "Bob n’a jamais fait part d’une quelconque envie d’être enterré en Ethiopie", a-t-il affirmé à l’AP.
De son côté, la Fondation Bob Marley a formellement démenti ces informations. Un représentant de l’organisation, qui est dirigée par Rita Marley, a affirmé sous couvert d’anonymat qu’il n’était pas question de transférer son corps en février. Il n’a toutefois pu dire si cette exhumation pourrait avoir lieu à une date ultérieure.
Plusieurs cérémonies sont prévues en Ethiopie pour le 60e anniversaire de sa naissance, dont un concert à Addis Ababa le 6 février. Ces célébrations, du nom de la chanson "Africa Unite", sont destinées à récolter des fonds pour les familles pauvres en Ethiopie.
D’après l’AP