Il se tiendra à Brazzaville du 14 au 17 juin prochain, une conférence internationale sur la drépanocytose. Cette rencontre dénommée états généraux de la drépanocytose regroupera les experts de 135 pays, dans le but de faire l’état des lieux de la maladie à travers le monde, évaluer le vécu de la maladie par les familles et donc la société, évaluer la prise en charge des malade et enfin établir une stratégie adaptée pour l’éradication de cette maladie.
Prélude donc à cette conférence, des cérémonies de lancements des préparatifs de cette conférence ont eu lieu le 16 avril dernier, simultanément à Brazzaville et à Pointe-Noire. Il s’agit d’une campagne d’information et de sensibilisation des populations sur la maladie et les possibilités de la diluer, jusqu’à son éradication totale dans les familles où elle s’est déclarée. Cette campagne se poursuivra dans les médias et les autres canaux de communication, jusqu’à la tenue des états généraux à Brazzaville en juin prochain.
Les autorités sanitaires de Brazzaville ont indiqué que la tenue de ces états généraux est une initiative de Mme Antoinette Sassou Nguesso (épouse du chef de l’état et Présidente de l’Association Congo Assistance) qui, en octobre 2004 l’avait proposé aux autorités françaises, belges, de l’UE et aux ACP, afin de réfléchir ensemble sur la maladie qui se répand de plus en plus dans l’ensemble des pays du monde, du fait des migration et du métissage.
Par ailleurs, on apprend qu’un congrès scientifique sur la drépanocytose est prévu à Dakar (Sénégal) en 2006, sur initiative de mesdames Viviane Wade et Antoinette Sassou Nguesso les épouses des chefs d’états du Sénégal et du Congo qui, toutes les deux dirigent des ONG à caractère humanitaires.
Situation au Congo
Au Congo, la drépanocytose constitue un grave problème de santé publique et un réel drame social à déclaré le Pr. Samuel Nzingoula, Secrétaire général du comité préparatoire de ces états généraux.
« Sur une population d’environ 3 millions d’habitants, environ 1/4 est porteur du trait, c’est-à-dire transmetteur de la maladie. 2 % des enfants naissent drépanocytaire (malades), avec 35 % d’hospitalisation, pour une durée moyenne de 10 jours et une mortalité d’environ 4 % chez les malades hospitalisés. La drépanocytose constitue la première cause d’hospitalisation et de consultation dans les services d’hématologie et de certains services de pédiatrie de Brazzaville et Pointe-Noire » a ajouté le Pr Nzingoula.
J.Malonga