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Les services de santé d’Abidjan submergés par les habitants inquiets

GENEVE (AFP) - Les infrastructures sanitaires d’Abidjan sont submergées par des habitants qui s’inquiètent des possibles conséquences pour leur santé du déversement de déchets toxiques fin août, a indiqué mercredi à Genève l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Même si la phase la plus critique de la pollution est passée, les infrastructures sanitaires sont « clairement saturées » par l’afflux d’environ 44.000 personnes en demande de soins, a déploré Maria Neira, directrice de l’OMS pour la santé publique et l’environnement.

Jenny Pronczuk, une spécialiste de l’OMS en sécurité chimique qui vient de rentrer d’Abidjan, a confirmé que les risques d’empoisonnement étaient en baisse. "La phase critique est terminée", a-t-elle assuré.

Sept personnes sont mortes après avoir inhalé des émanations des déchets toxiques et 66 patients ont été hospitalisés.

Une équipe de l’OMS contribue à Abidjan à mener une campagne d’information pour tranquiliser la population et à l’informer sur la conduite à tenir.

Pour Mme Neira, la pollution ne devrait pas avoir d’effet à long terme au vu des premières analyses des déchets, un cocktail de pétrole, sulfure d’hydrogène, phénols, soude caustique et mercaptans (composés organiques sulfurés).

Le navire grec Probo Koala a accosté le 19 août à Abidjan, porteur des déchets qu’il avait auparavant tenté de décharger sans succès aux Pays-Bas, selon les autorités néerlandaises.

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